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Les algues vont-elles sauver l’air que vous respirez ?

Au début de la Terre, il y a 4,5 milliards d’années, il n’y a pas de vie. La terre est une grande boule de roches en feu qui dégagent des gaz : azote, CO2, ammoniac, méthane et vapeur d’eau.

L’air, toutefois, n’est pas respirable et l’atmosphère ne protège pas la terre des météorites.

A la suite d’une collision avec une autre planète, la Lune est apparue, formée à partir de morceaux de Terre. Puis la température de notre planète a baissé progressivement.

La Terre s’est couverte d’eau, les océans se sont formés.

Et il y a 3,8 milliards d’années à peu près, la vie est née.

Des organismes marins sont apparus.

Ils respiraient du CO2 et relâchaient de l’oxygène.

Ainsi, ils ont changé l’atmosphère et permis l’arrivée d’organismes vivants plus complexes : le processus d’évolution était lancé…

Aujourd’hui encore, ces organismes peuplent les océans. Ils produisent plus de 50% des réserves d’oxygène que vous respirez1.

Le reste vient des arbres et de la végétation.

 

Capter le CO2, fabriquer de l’oxygène

Sans l’avoir voulu, l’être humain est en train de changer la qualité de l’air à force de produire du CO2 et des gaz à effets de serre.

Cette pollution de l’air vient notamment des transports et des villes.

Le phénomène pourrait donc être partiellement équilibré si plus d’oxygène était fabriqué, notamment grâce à la culture de certaines algues.

Cela est d’autant plus vrai que ce phytoplancton a la capacité de stocker d’importantes quantité de CO21.

En effet, les microalgues sont photosynthétiques, ce qui veut dire que pour se développer, il leur faut de l’eau, de la lumière et du dioxyde de carbone.

Cela leur suffit pour créer les nutriments nécessaires à leur croissance.

 

Une source d’énergie pour les transports 

Mais il y a mieux !

Les algues pourraient être cultivées pour fabriquer du biocarburant. C’est une alternative crédible à la fois aux biocarburants traditionnels : soja, canne à sucre etc. et au pétrole.

C’est donc une piste sérieuse pour aider de nombreux pays à être souverains énergétiquement.

Et contrairement aux énergies fossiles, les algues se développent très vite. En une journée, elles peuvent doubler leur biomasse ! Leur croissance est 100 fois plus rapide que celle des plantes terrestres1 !


Où cultiver ces algues ?
 

La culture des algues peut se faire à l’air libre ou dans des chambres de culture. On utilise de longs bassins métalliques, un peu comme des baignoires allongées à algues qui se remplissent rapidement de biomasse verte.

Différents programmes ont été lancés dans le monde notamment à Hawaï par la société Cellana1. En Israël, pays ensoleillé toute l’année, la culture d’algues attire également de nombreuses startups et investisseurs2.

Les zones de culture naturelle seraient le long des côtes. L’eau salée, étant leur lieu habituel de développement, ne pose évidemment aucun problème à leur culture.

Un pays comme le Chili serait alors très privilégié.

Mais la France, qui compte 11 millions de km2 d’espace maritime, aurait aussi une belle carte à jouer pour devenir indépendante sur le plan énergétique grâce à la culture de microalgues.

Les zones arides ou désertiques pourraient également être mises à contribution, leur ensoleillement étant un atout pour la culture des algues.


Petit calcul 

Aux Etats-Unis, les débats ne portent pas que sur les gaz de schistes !

Alors que l’intérêt pour les algues s’accroît, certaines personnes pensent que la demande en carburant est trop forte pour être comblée par des biocarburants à base d’algues.

Mais le centre de Koana à Hawaï aurait fait des calculs1.

En 2016, la demande en pétrole aux Etats-Unis était de 19,6 millions de barils par jour. Ils ont estimé qu’avec un hectare d’algues, il était possible de produire l’équivalent d’un demi-baril de pétrole en carburant d’algues.

Il faudrait donc près de 40 millions d’hectares pour couvrir la demande américaine d’hydrocarbures, soit environ 400.000 km2.

C’est une superficie proche d’un pays comme l’Irak, c’est à dire un peu moins étendu que la France et peu plus que l’Allemagne.

Cela représente environ 4% de la surface des Etats-Unis.

C’est ambitieux, mais ce n’est pas impossible. Il s’agit d’utiliser les côtes, les marais, les déserts, etc.

Et si cela est possible pour les Etats-Unis dont la consommation est de pétrole par habitant est 3,5 fois supérieure à la moyenne mondiale, cela devrait l’être également pour de nombreux pays dans le monde !

Et même si la culture des algues ne couvrait que 50% des besoins de la consommation en pétrole, ce serait déjà un progrès considérable !

 

Des algues dans la ville 

La culture de microalgues pourrait aussi s’étendre en ville.

En France, un projet de Biofaçade devrait voir le jour à Marne-la-Vallée d’ici deux ou trois ans3. L’objectif est de moduler la température du bâtiment tout en captant du CO2. Il y a donc un double intérêt : économique et écologique3.

En effet, par grand ensoleillement, les algues capteront la chaleur du soleil, l’intérieur du bâtiment restera frais, et l’hiver, ces mêmes algues isoleront les murs. Moins de chauffage sera nécessaire.

Par ailleurs, la Mairie de Paris est en train de tester des “colonnes Morris” équipées de culture d’algues4.

Ces jolis cylindres destinés à faire la promotion des spectacles pourraient devenir également des puits à carbone destinés à rendre l’air des Parisiens plus respirable.

Est-ce que cela sera suffisant pour les faire revenir de leurs terres de confinement ?

 

Des algues multi-usages 

La culture de microalgues pourrait intéresser d’autres domaines que ceux de l’énergie et des transports.

Sources de protéines et d’oméga 3, les algues pourraient également servir la nutrition et la micronutrition1,2.

Les végétariens y trouveront une alternative partielle à la viande et au poisson.

Les algues vertes pourraient également être utilisées dans le textile ou pour les emballages2

Bref, la vague verte ne fait que commencer.

 

Solidairement,

Julien

 

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10 Comments
Commentaires en ligne
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Laure Meunier Guerin
3 années il y a

Je me demande aussi s’il n’est pas possible de les régénérer, ainsi que le plancton, en versant de l’huile végétale pour desacidifier l’eau de mer , là où il n’y a plus de fonds marins, plus de flore et de faune.

Laure Meunier Guerin
3 années il y a

Très interessant. Je réfléchis de façon comparable au sujet des murs vegetaux dans les entreprises du desert et de la plantation d’arbres dans les zones desertifiees : voir facebook laure.meunierguerin. je ne suis pas spécialiste.

Patrick Dubosc
3 années il y a

Bonjour. Je pense que, dans le calcul de rendement énergétique, il faut préciser si l’on a tenu compte de la consommation d’énergie pour sécher les algues (ou du temps nécessaire…et des surfaces nécessaires, si l’on veut utiliser l’énergie solaire): les algues contiennent beaucoup d’eau, et évaporer de l’eau est très coûteux en énergie. Puis pour transporter les algues, à moins de les transformer en hydrocarbures, ou en électricité, sur place (ou pas loin des « champs »). En tout état de cause, c’est une solution qui mérite qu’on s’y intéresse. Merci pour cet article.

Greiner
3 années il y a

Très intéressant. Merci pour cet article qui ouvre des perspectives formidables. Mais pourquoi ces possibilités ne sont-elles pas relayées dans les grands médias et mises en œuvre par les entreprises et les élus ? D’avance merci de votre réponse.

Yves CHIABRANDO
3 années il y a

Pardon, j’ai recalculé et julien se trompe : 1 ha = 0,01 km² donc 40.000.000 (faut diviser par 100!) = bien 400.000 km². Les Lignes bougent n’ont pas commis d’erreur dans leur analyse (ou exemple)

Yves CHIABRANDO
3 années il y a

Eh oui, attention aux erreurs de calcul…j’avais contrôlé et rectifié..ça change quand même la donne, même s’il me semble fort intéressant de continuer à chercher de ce côté (« exploitation des algues ») qui présente a priori d’énormes avantages !

Maxime Robert
3 années il y a

Merci

Maxime Robert
3 années il y a

Vrai

Maxime Robert
3 années il y a

Vrai !

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