64 heures.
C’est le temps que Claire, 99 ans, a passé sur un brancard aux urgences du CHU de Rouen.
Pendant plus de deux jours, sa fille et sa petite-fille se sont relayées pour la nourrir, la masser, prévenir les escarres, aider les soignants dépassés… et essayer de préserver un minimum de dignité à cette femme de 99 ans.
Le personnel faisait ce qu’il pouvait. Mais le personnel était à bout.
« On voyait bien qu’ils étaient débordés », confie sa petite-fille.
Qu’arriverait-il à quelqu’un qui n’a personne pour veiller sur lui ?
Cette scène, impensable en France il y a 20 ans, est aujourd’hui monnaie courante.
Claire sur un brancard. Gérald dans un garage. Lucas dans un couloir.
Si vous lisez la presse française, vous avez peut-être vu passer ces faits divers qui se relaient sans cesse depuis les années 2010 en France :
- Gérald, déplacé à 1h du matin, lampe torche dans les yeux, pour finir… dans le garage de l’hôpital, à côté d’un vélo.
- Lucas, 25 ans, mort d’une septicémie après 6h d’attente, sans prise en charge.
- Brigitte, 73 ans, retrouvée morte dans les toilettes de l’hôpital.
Combien faut-il encore d’histoires avant que le gouvernement fasse quelque chose ??
90.000 lits supprimés mais Mr le Sénateur change de fauteuil
4h23 : c’est le temps d’attente moyen aux urgences en France.
Il fut un temps où la France avait l’un des meilleurs systèmes de santé au monde.
Depuis 20 ans :
- 90 000 lits ont été supprimés ;
- des soignants épuisés quittent l’hôpital ;
- des “bed managers” ont été inventés pour gérer… la pénurie ;
- les urgences ferment, parfois plusieurs nuits par semaine ;
- les familles doivent apporter la soupe, des coussins, parfois même les couches ;
Pendant ce temps, le gouvernement trouve 40 000 € pour changer un fauteuil de sénateur, c’est la somme qu’il faudrait pour acheter 26 nouveaux lits d'hôpital.
Si rien ne change aujourd’hui, dans 10 à 15 ans, nos hôpitaux seront en ruine.
Et que fait le gouvernement ? Des coupes budgétaires. Une réduction continue des effectifs. Des économies faites sur le dos des patients comme des soignants.
Si cette pétition atteint son nombre de signatures, l’Etat n’aura pas d’autres choix que de voter un budget 2026 réaliste pour les hôpitaux.
Nous demandons 4 mesures immédiates :
1. Un moratoire total sur les suppressions de lits
On ne peut pas soigner sans lits. C’est aussi simple que cela.
2. Un plan d’embauche massif
L’hôpital ne manque pas de bonne volonté, il manque de bras.
3. La simplification radicale des tâches administratives
Pour que les soignants soignent. Pas pour remplir des tableaux Excel.
4. Un budget d’urgence pour l’hôpital public
Un budget d’urgence pour l’hôpital public
Pas dans 5 ans.
Pas après un énième « Ségur ».
Maintenant.
Le budget 2026 est encore en chantier :
Avec cette pétition, nous exigeons que le budget de l’hôpital public soit non seulement voté à temps mais doté de moyens réels, clairement affectés aux lits, au personnel et au matériel - avant que d’autres patients comme Claire ne restent à nouveau bloqués.
Signez cette pétition maintenant pour demander des réformes immédiates qui garantiront un avenir où nos enfants, nos parents, nos amis pourront bénéficier de soins de qualité, sans crainte de délais ou de pénurie de personnel.
"À 99 ans, elle passe 64 heures sur un brancard aux urgences de l'hôpital de Rouen", Le Parisien.
Commentaires