Réponses sur les impacts du projet de poste de police de $200 millions dans le quartier des Hautes-Plaines

Destinataire(s) : Mairesse, conseillers et conseillères de la Ville de Gatineau
Réponses sur les impacts du projet de poste de police de $200 millions dans le quartier des Hautes-Plaines

Considérant que le conseil municipal de Gatineau a pris une décision quelques heures seulement après l’annonce du site du Boulevard de la Technologie (secteur Hull) parmi les options retenues pour l'emplacement du futur quartier général du Service de police de la Ville de Gatineau, face à une prétendue urgence, sans débats politiques et sans dialogues dans l’espace public ;


Considérant que les résidents.es des quartiers des Hautes-Plaines, du Gabbro et du Plein-air ont été incapables d’avoir accès à toute l’information dans ce dossier, que le conseil municipal est en voie de prendre une décision précipitée, sans suffisamment d’informations, et que les discussions ont seulement porté sur le site Robert-Guertin, et non sur la recherche du meilleur site :

 

1. Nous demandons la tenue de consultations publiques destinées aux résidents.es des quartiers des Hautes-Plaines, du Gabbro et du Plein-air, avant toute décision du conseil municipal sur l’éventuel emplacement du quartier général du SPVG. Ces consultations, qui vont au-delà d’une simple rencontre d’information planifiée durant la semaine de relâche à moins d’une semaine d’avis, devront être planifiées en donnant le temps nécessaire aux citoyens.nes et aux élue.es, et leurs résultats devront être déposés et discutés au conseil, puis intégrer parmi les critères d’analyse.

 

2. Nous demandons au conseil municipal de fournir des réponses détaillées et documentées aux questions suivantes au sujet du processus de décision et des éventuels impacts d’une telle infrastructure, avant toute prise de décision finale.

 

a.     Sur quelles bases le conseil municipal prendra-t-il une décision finale au sujet de l'emplacement du futur quartier général de police de 200 000 000$?

b.     Quel est le processus établis à la Ville pour la prise de décision majeure en lien avec la sécurité publique?

c.     Quels seraient les impacts d’un emplacement si éloigné et décentré, à la limite nord du territoire de Gatineau, sur l’accès aux services essentiels de sécurité publique des résidents.es des autres secteurs de la ville?

d.     Quels seraient les impacts sur des quartiers presque totalement résidentiels et sur les déplacements automobiles, piétonniers et cyclistes?

e.     Quels seraient les impacts sur la lutte aux îlots de chaleur?

f.      Quels seraient les impacts d’un emplacement décentré sur bilan carbone du SPVG et sur la réalisation du Plan climat de la Ville de Gatineau?

 

Informations clés à retenir

  1. Un site sous-optimal selon l’analyse détaillée des sites : L’analyse détaillée des cinq sites résiduels présentée lors du Comité plénier du 1er mars 2023 par le Directeur général de la Ville, M. Simon Rousseau, conclut que le site de la Technologie performe moins bien que deux sites retenus, et presqu’à égalité avec un autre. Par ailleurs, comment expliqué que le Parc des Hautes-Plaines ait été retenu? Plusieurs avantages du site de la Technologie proposés par cette analyse sont en réalité des inconvénients. Absent de l’analyse, le lourd poids de certains inconvénients doit être considéré.
  2. La réalité de nos quartiers et de leur environnement est incompatible avec ce projet : Une infrastructure publique de près de 200 000 000$, de plus de 600 employés (utilisant peu le transport en commun), de plus de 250 véhicules motorisés, de plus de 600 espaces de stationnement, incluant un lave-auto et une station-service, utilisée annuellement par plus de 3000 personnes des quatre coins de la ville, et située à la limite nord du territoire de Gatineau n’a pas de raison d’être dans des quartiers aussi décentrés et résidentiels et sur une rue sans issue (et non un véritable boulevard), dédiée aux entreprises de technologies et, de plus en plus, aux commerces de proximité.
  3. Absence d’évaluation de l’acceptabilité sociale : À l’heure actuelle et d’ici au 21 mars, il y a et il y aura toujours absence d’évaluation de l’acceptabilité sociale de ce projet. Cela ne se fait pas en trois semaines, et encore moins avec une rencontre d’information annoncée durant la semaine de relâche à moins d’une semaine d’avis. Il n’est pas trop tard pour respecter la voix des résidents.es de nos quartiers et l'accès aux services les citoyens.nes de Gatineau.
  4. Problèmes majeurs de prise de décision et déficit démocratique : Il est inacceptable qu’une décision ait été prise quelques heures seulement après l’annonce du site de la Technologie parmi les options retenues. En matière d’infrastructures de sécurité publique et en urbanisme, une décision prise dans l’urgence (réelle ou perçue) est généralement mauvaise. On ne peut se résigner à choisir la « moins pire » solution. Il faut trouver la meilleure et viser l’excellence. Une décision, en démocratie, doit dépendre d’objectifs préalablement établis par délibérations. Il y a dans ce dossier un déficit démocratique majeur. Le conseil municipal contribue ainsi à ébranler la confiance publique, déjà très fragile, dans les institutions démocratiques.

 

Conclusions

En concentrant ses efforts sur un seul site, le conseil municipal n’a pas travaillé à la recherche du meilleur emplacement, tant en matière de sécurité publique, d’urbanisme, de changements climatiques, de finances publiques, que des besoins des citoyens.nes. Une telle décision serait irresponsable à l’ère de l’urgence climatique : nous avons besoin de pouvoir marcher vers nos commerces et services, pas d’une augmentation de la circulation automobile. Notre message ne relève pas du syndrome « pas dans ma cour ». Nous sommes préoccupés par une réduction de notre qualité de vie, mais aussi par la pollution automobile et sonore, l’environnement et, surtout, l’absence de dialogue démocratique incluant l’ensemble des parties prenantes, en premier lieu les personnes qui seront directement affectées par une telle décision. Nous n’acceptons pas d’être réduits à une pizzeria. Nous sommes des humains, des familles, des voisins et, surtout, des citoyens.nes de Gatineau.

 

N.B. Il s'agit ici d'extraits d'une lettre adressée à la Mairesse de Gatineau et envoyée en copie confirme à l'ensemble des conseillers et conseillères de Gatineau, au Directeur général de Gatineau, et à la Députée de Hull à l'Assemblée nationale du Québec. La lettre est accessible en cliquant ici.

 

Merci,

Mathieu Charbonneau (résident des Hautes-Plaines) charb.mat@gmail.com

Auteur : Mathieu Charbonneau

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