LE MESSAGE, superproduction réalisée en 1976 par le réalisateur syro-américain Mustapha Al-Akkad, a paradoxalement renforcé la doctrine d’Al-Azhar qui interdit rigoureusement toute représentation du prophète.
Quand les patrons des studios hollywoodiens reçoivent en 1973 le projet du film The Message de Mustapha Al-Akkad, ils oscillent entre scepticisme et perplexité : "Mais enfin comment peut-on raconter au cinéma la naissance de l’Islam sans montrer son Messager, le prophète Mahomet ?"
Face à eux le réalisateur syro-américain est persuadé qu’on peut faire un biopic sur Mahomet tout en gardant le prophète hors-champ durant tout le film, comme l’exigent les théologiens égyptiens d’Al-Azhar.
Mustapha Al-Akkad a d’emblée voulu faire participer les théologiens d’Al-Azhar à l’écriture et la production du film. Le scénario original du film, écrit par Harry Craig, est scrupuleusement corrigé par les savants de l’université égyptienne.
En France, le film est montré en VF (Le Message) pour la première fois sur Antenne 2 en 1979, dans le cadre de l’émission Les Dossiers de l’Ecran consacrés à l’islam, après l’avènement de la révolution islamique d’Iran. Un choix qui prête à sourire quand on sait à quel point ce film réalisé par des sunnites ne reflète pas du tout le point de vue des chiites.
L’histoire de la naissance de l’islam et de la communauté musulmane sont présentées, dans l’écrasante majorité des cas, comme un fardeau et un héritage dont il convient de se débarrasser. C’est sous le double rapport d’attraction/répulsion que la plupart des auteurs envisagent les traditions arabo-musulmanes. Attraction pour les femmes qui incarnent le folklore, l’exotisme, les saveurs culinaires ; répulsion à l’égard des hommes, symboles de cruauté et de fanatisme religieux.
De plus, les médias créent l’amalgame entre l’islam, qui est infaillible, et les musulmans qui ne sont que des hommes avec leurs forces et leurs faiblesses.
Le premier et le dernier jour du ramadan, qui mobilisent prés de 7 millions de musulmans en France, ne sont que l’objet d’une brève, mais aucun effort n’est fait pour montrer la ferveur et la solidarité que font preuves les fidèles durant ce mois.
Paradoxalement, les messes des jours saints du christianisme sont diffusées en direct du Vatican sur les chaînes publiques et que la diffusion de la messe du dimanche matin existe depuis le 24 décembre 1948.
A ce moment-là, la messe de minuit célébrée à Notre-Dame de Paris est pour la première fois “télévisionnée”, comme on dit à l'époque, sur la “RDF Télévision française”, l'ancêtre de TF1. Une première mondiale et, à l'échelle française, le premier direct télé. C'est d'ailleurs suite au succès de cette opération que le père Pichard crée, l'année suivante, ce qui deviendra plus tard Le jour du seigneur, émission aujourd'hui doyenne du Paf.
A travers cette pétition, nous demandons aux chaines de télévisions publiques ou privées de diffuser le film « Le Message » et cela le jour de l’Aïd.
La population saura retrouver à travers ce film les valeurs qui animent la communauté musulmane de France.
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