La nouvelle a fait grand bruit dans les médias du monde entier : TotalEnergies s’apprête à construire l’Oléoduc d’Afrique de l’Est (EACOP) entre l’Ouganda et la Tanzanie qui, s’il voit le jour, signera la défaite de l’humanité à maintenir une planète viable.

Les chiffres de ce méga-projet sont aussi faramineux qu’épouvantables, tant sur le plan écologique que sur le plan humain :

●    le forage de 400 puits répartis sur 31 emplacements pour une pollution estimée à 33 millions de tonnes de CO2 émises PAR AN (c’est « 30 fois plus que les émissions annuelles de l’Ouganda et de la Tanzanie réunis » d’après l’Institut suédois de l’environnement)[1] ;

●    un énorme tuyau chauffé à 50°C sur plus de 1443 km de long, qui traversera pas moins de 16 aires naturelles protégées dans lesquelles se trouvent des espèces menacées (parmi lesquelles le chimpanzé oriental, déjà en danger d’extinction) [2] ;

●    une menace sur l’accès à l’eau potable pour les 40 millions de personnes qui dépendent du lac Victoria. Le risque de contamination causé par une fuite ou un dommage accidentel est en effet plus que probable étant donné la très forte activité sismique de la zone. Dans un tel scénario, c’est comme si la moitié de la population allemande ou les ⅔ de la population française perdait leur accès à l’eau ! [2]

●    une dizaine de droits humains bafoués : TotalEnergies est accusée par les ONG de contraindre les habitants à accepter des compensations financières insuffisantes sous la pression et les intimidations en échange de leurs terres. [3]

Des décennies d’alertes, de luttes et d’accords internationaux… pour ça ?

À Monsieur le Ministre, nous aimerions rappeler que l’Accord de Paris est plus qu’un bout de papier : c’est un engagement, qui suppose des actions concrètes et immédiates de la part de la France en faveur de l’environnement.

Si nous ne prenons pas aujourd’hui les mesures qui s’imposent contre l’industrie pétrolière, les générations futures ne nous le pardonneront pas (et à raison).

●    Voulons-nous réellement devenir les traîtres qu’elles condamneront pour les avoir privées de leur avenir ?

●    Voulons-nous être tenus pour responsables des dégâts sur la biodiversité, la qualité de l’eau et le climat qu’un projet aussi gargantuesque que l’EACOP ne manquera pas de provoquer ?

●    Pouvons-nous réellement fermer les yeux quand la sauvegarde de 16 aires naturelles est mise en péril ? Quand plus de 100 000 personnes (l’équivalent d’une ville comme Nancy ou Saint-Denis !) se retrouvent dépossédées de leurs maisons et de leurs terres ? [3]

Françaises, Français : freiner l’EACOP ne suffit plus ! Signez maintenant l’arrêt de tous les projets pétroliers français !

Dans le monde entier, les ONG et la population se sont alliées pour tenter d’empêcher ce projet destructeur de voir le jour.

Leur action a déjà permis de mettre à mal le processus de financement… Mais pour combien de temps encore ?

Et même s’ils parviennent à stopper définitivement ce projet, des dizaines d’autres suivront.

Nous ne pouvons pas nous battre sur tous les fronts constamment…

Et nous n’y sommes pas obligés : il nous suffit de gagner LA bataille décisive.

Si nous réussissons à convaincre les pouvoirs publics d’interdire les nouveaux projets pétroliers immédiatement :

1. Nous pourrons espérer rester en deçà de la limite des 1.5°C de réchauffement climatique (nécessaire pour que la planète reste viable et impossible à tenir si un seul nouveau projet pétrolier voit le jour). [3]
2. Les entreprises énergétiques seront contraintes d’investir dans les énergies renouvelables pour compenser le manque à gagner, ce qui permettrait d’accélérer la transition énergétique à vitesse grand V.
3. À long terme, c’est l’ensemble de la population française qui bénéficiera de ces changements : création de milliers d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables, coût de l’énergie verte de moins en moins élevé (car la production est presque « gratuite » une fois les infrastructures rentabilisées), possibilité de progresser vers l’autonomie énergétique (et de ne plus subir les conséquences de crises comme la guerre en Ukraine)... 

Mais c’est maintenant que tout se joue.

N’attendez pas que le dévastateur EACOP soit inarrêtable, ou que d’autres projets soient lancés !

Défendez les droits humains et environnementaux universels : ceux de la population ougandaise, ceux des générations futures et les vôtres !

Agissez : signez cette pétition et partagez-la en masse sur les réseaux sociaux !