La réussite des 500 candidats méritant leur titre d'infirmier

Destinataire(s) : François Legault, Christian Dubé, Sonia Lebel, FIQ-Santé
La réussite des 500 candidats méritant leur titre d'infirmier

L'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec doit reconnaître ses tords une bonne fois pour toutes.


Le commissaire à l'admission aux professions, Me André Gariepy, a publié son deuxième rapport d'enquête récemment concluant, entre autres, que :

  • L'examen de l'OIIQ comporte des failles et fragilités concernant notamment sa validité, sa fiabilité et la détermination de sa note de passage.
  • Le groupe sur la note de passage de l’Ordre comporte peu de membres et n’est pas suffisamment diversifié pour éviter des biais, des erreurs et des résultats « faux négatifs ».
  • L’addition systématique de l’erreur de mesure à la note de passage établie par la méthode Angoff n’est pas justifiée et n’est pas un moyen de répondre aux préoccupations que l’Ordre avait concernant son examen. L’Ordre devrait plutôt travailler sur les failles et les fragilités quant à la validité et la fiabilité de l’examen.


Lors de son point de presse le 11 mai dernier, le président Luc Mathieu ainsi que la directrice à l'admission et au registrariat, Chantal Lemay, ont rejeté toutes les recommandations faites par le commissaire mettant la faute sur la préparation des candidats à l'examen et bien évidemment, sur la pandémie. C'est inacceptable. L'OIIQ est en faute.

En faute d'avoir ajouté une marge d'erreur injustifiée. En faute d'ignorer les recommandations du commissaire pourtant impartial dans cette affaire. En faute d'entacher l'image professionnelle des CEPIS. En faute d'avoir bloqué l'accès à la profession à 500 candidats qualifiés selon la détermination de la note de passage par la méthode Angoff.


Code de déontologie des infirmières et infirmiers du Québec :


« L’infirmière ou l’infirmier doit s’acquitter de ses obligations professionnelles avec intégrité. » (Article 10)


 « L’infirmière ou l’infirmier ne doit pas abuser de la confiance de son client. » (Article 11)


« L’infirmière ou l’infirmier doit dénoncer tout incident ou accident qui résulte de son intervention ou de son omission.

L’infirmière ou l’infirmier ne doit pas tenter de dissimuler un tel incident ou accident. Lorsqu’un tel incident ou accident a ou peut avoir des conséquences sur la santé du client, l’infirmière ou l’infirmier doit prendre sans délai les moyens nécessaires pour le corriger, l’atténuer ou pallier les conséquences de cet incident ou accident. » (Article 12)


L'OIIQ ne respecte même pas son propre code de déontologie. Il n'est pas intègre.


C'est pourquoi je demande à ce que l'OIIQ :


1) Respecte les recommandations du commissaire Me André Gariepy.


2) Donne le titre d'infirmier à tous les candidats ayant été mis techniquement en échec, sans raison valable.


3) S'excuse publiquement auprès des candidats et du public.


Merci pour votre appui, il est grand temps que ça change.

Auteur : Bénédicte Savard

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