Risquer sa vie pour quelques kilos ? STOP au “délire Ozempic” !

Destinataire(s) : L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
Risquer sa vie pour quelques kilos ? STOP au “délire Ozempic” !
Mise à jour du 06/06/2024


En France, les drames humains s’accumulent à cause d’injections détournées d’un médicament antidiabétique.a

Des stars des réseaux sociaux font croire qu’il est le coupe-faim idéal pour maigrir vite (mensonge !)

Cette Charentaise de 51 ans a payé le prix : aujourd’hui, elle ne peut plus boire d’eau sans vomir.

Son estomac est paralysé à cause d’une injection “sauvage” !b


Le Ministre de la Santé doit agir au plus vite et interdire l’usage détourné de cet antidiabétique !




Si l’on ne fait rien, la France pourrait être victime d’une nouvelle Affaire Mediator dans les années à venir.

En effet, un nouveau traitement anti-diabétique à la mode est régulièrement détourné pour perdre du poids… avec des conséquences désastreuses.[1]

Une étude réalisée en octobre 2022 a conclu que sur 5442 cas gastro-intestinaux liés à la classe de médicaments à laquelle appartient Ozempic, 772 ont fait l’objet d’hospitalisations[2]. 722 hospitalisations[3], 4 995 overdoses…rien qu’aux États-Unis (de 2021 à 2023) ![4]

Aux Etats-Unis, ce médicament serait même impliqué dans une centaine de décès survenus depuis 2018 selon la Food & Drug Administration (FDA).[5]

Les témoignages peuvent faire froid dans le dos : dents qui saignent[6], paralysie de l’estomac[7], impossibilité de boire de l’eau,[8]…

Pourtant, certaines stars d’Hollywood et de la Silicon Valley ne semblent jurer que par cette injection.

Elon Musk[9], Oprah Winfrey[10], Whoopi Goldberg[11], Amy Schumer[12], Kelly Osbourne[13]… la liste semble sans fin.

Et la publicité que font de nombreux influenceurs sur les réseaux sociaux – perdre 10 kg en 4 mois[14] – encourage la population à se faire prescrire en douce ce médicament détourné de son usage premier.

Ce “coupe-faim miracle", c’est l’Ozempic.

Normalement, les médecins prescrivent ce médicament dans le cadre de traitements du diabète de type 2 contre lequel il est efficace[15]. Là n’est pas le problème. 

Le problème, c’est qu’aujourd’hui, de plus en plus de personnes l’utilisent non pas pour leur diabète mais… pour perdre du poids.

Il s’agit de prescriptions « sauvages » qui détournent illégalement l’emploi de ce médicament.

Et si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce que le détournement de ce médicament à la mode aux USA s’observe en France.

Sur les 215’000 Français auxquels l’Ozempic a été prescrit entre 2021 et 2022, plus de 2000 l’auraient pris pour tenter de perdre du poids (alors même qu’elles n’auraient aucun problème de diabète !)…[16]

Cette situation est inquiétante et rappelle le Mediator : ce médicament contre le diabète qui avait aussi été détourné pour perdre du poids… et qui avait causé plusieurs milliers de morts entre 1976 et 2009.[17]

Nous avons attendu 20 ans avant de réagir contre le Mediator.[18] Ne faisons pas la même erreur.

Nous voyons déjà les conséquences néfastes des mauvais usages de l’Ozempic… il n’y a donc, selon moi, aucune bonne raison d’attendre pour agir !

C’est pour cela que j’ai besoin de vous aujourd’hui. Car je refuse que la France vive un second scandale sanitaire de cette ampleur.

Je vous invite donc à signer la pétition et la faire tourner autour de vous avant que les citoyens français aient à payer les conséquences : 

  1. Un risque d’effets indésirables potentiellement graves pour les non-diabétiques[19]
  2. Un impact direct sur la disponibilité du médicament pour les non-diabétiques[20]

Une étude de référence…qui pose des questions de crédibilité

L’étude clinique de référence qui justifie les prescriptions d’Ozempic en cas de diabète de type 2 a été publiée en avril 2021 sur le site du Journal of the American Medical Association (JAMA).[21]

Mais ce qu’il faut savoir, c’est que certains auteurs ont reconnu avoir reçu des honoraires de Novo Nordisk, le laboratoire qui commercialise l’Ozempic …[22]

Selon cette étude, l’Ozempic contiendrait donc le principe actif sémaglutide, une molécule qui imite l'action d'une hormone naturelle dans notre corps appelée GLP-1 (peptide-1 similaire au glucagon).

Cette hormone joue un rôle crucial dans la régulation de la glycémie et de l'appétit.

Résultat, vous avez l’impression d’être “plein” pendant plus longtemps.[23]

Le sémaglutide, en imitant l'action du GLP-1, aide donc non seulement à contrôler la glycémie chez les personnes diabétiques, mais contribue également à une diminution de l'appétit.

Ces effets conduisent à une réduction de la prise alimentaire et, par conséquent, à une perte de poids.

Bref, ce n’est pas directement l’Ozempic qui fait perdre du poids. Vous perdez du poids parce que vous avez beaucoup moins faim.

En présence de tels liens d’intérêts avérés, à quel point l’étude est-elle encore crédible ?

Ne devrait-on pas exiger une étude indépendante au sujet des effets anti-poids de l’Ozempic ?

Et voici une autre question pour nos autorités sanitaires : pourquoi un médicament prévu pour traiter le diabète se retrouve-t-il entre les mains de personnes en surpoids ?

Un médicament autorisé mais pour le diabète seulement

Je le précise d’emblée : l’Ozempic est un médicament qui ne pose pas de problème lorsqu’il est utilisé pour le diabète de type 2.

Il bénéficie d’une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) en France “chez les adultes pour le traitement du diabète de type 2 insuffisamment contrôlé en complément d'un régime alimentaire et d'une activité physique.”[24]

Par contre, il ne dispose PAS d’une AMM pour la perte de poids.[25]

Mais les spots publicitaires aux USA qui mettent en avant l’Ozempic ont un discours ambigu : ils mettent davantage en avant le nombre de kilos perdus que la régulation du diabète.[26]

Un discours qui semble avoir fait germer une très mauvaise idée dans la tête de certains individus en surpoids… et de leur médecin.

Il faut donc un véritable contrôle des autorités françaises sur les discours publicitaires autour de ce médicament pour éviter la diffusion de publicités ambiguës.

Des doses 10x trop élevées et sans prescription

La nouvelle d’une injection miracle contre le surpoids a fait le tour des réseaux sociaux aux USA et en Australie, qui sont les pays avec le plus haut taux de population en surpoids ou obèse parmi les pays développés[27] (plus de 60% en Australie).[28]

Le problème, c’est que des médecins peu scrupuleux se sont mis à prescrire sans autorisation de l’Ozempic à leurs patients en surpoids (j’y reviens plus loin).

Et dans des doses jusqu’à 10 fois supérieures aux recommandations de l’AMM ![29]

Normalement, l’Ozempic doit être pris à hauteur de 0.25g, 0.5g ou 1g par semaine.[30]

Mais revenons un instant sur l’étude de référence sur les effets anti-poids de l’Ozempic.

Dans l’étude de Novo Nordisk, il est écrit que pour que la perte de poids soit efficace, il faut en prendre…2,4 grammes par semaine ![31]

Forcément, vous décuplez les effets secondaires : diarrhées, vomissements, nausées, étourdissements, constipation, fatigue…[32]

Mais peut-être aussi des effets bien plus grave.

Les décès suspects s’accumulent

C’est seulement maintenant que des familles osent témoigner devant les caméras.

Des familles qui ont perdu un proche à cause, selon elles, de ce détournement d’usage.

  • Roy Webster, dont la femme Trish Webster porte le triste titre de premier décès causé par l’Ozempic en Australie 5 mois après sa première injection[33];
  • Tim Ramsay, un camionneur d’Australie, décède des suites d’insuffisance respiratoire 19 jours après sa première injection[34];
  • Naomi Margetts (39 ans) décédée parce qu’elle voulait perdre du poids “pour devenir maman” (elle était obèse)[35] ;
  • Une Américaine de 28 ans décède des suites d’une occlusion intestinale[36];
  • Une autre Américaine meurt alors qu’elle est enceinte...[37]

La FDA enregistre déjà 117 morts liées à ce médicament rien qu’aux États-Unis.[38]

Malgré cela, l’emballement autour de ce produit ne s’arrête pas : aux Etats-Unis, ce médicament concernait plus de 65% du total des prescriptions à la fin de 2022 et était principalement prescrit hors AMM pour sa capacité à aider les patients à perdre du poids.[39]

Et parmi ces prescriptions, 41.7% auraient été données à des personnes non-diabétiques.[40]

C’est l’autre drame de l’histoire : les patients diabétiques qui en ont vraiment besoin, eux, se retrouvent en pénurie d’Ozempic.[41]

Et si vous pensez que le détournement de ce médicament ne frappe que l’Australie et les USA, détrompez-vous !

Des médecins français auraient déjà prescrit de l‘Ozempic pour la perte de poids

Selon le Vidal[42], entre le 1er octobre 2021 et le 30 septembre 2022, 215 000 patients ont eu recours à l’Ozempic.

Et sur la base des chiffres de l’Assurance maladie, 1% de ces prescriptions serait détourné pour des non-diabétiques – soit 2185 Français.[43]

Je le rappelle, l’Ozempic dispose d’une AMM comme anti-diabétique en France…[44]

Autrement dit, les médecins n’ont pas le droit de prescrire de l’Ozempic pour des patients non-diabétiques.

Et c’est le cas pour l’Europe, l’Amérique et l’Australie : les médecins ne sont pas autorisés à prescrire l’Ozempic comme coupe-faim ![45]

Mais étrangement, ni le laboratoire Novo Nordisk, ni les médecins ne semblent s’en soucier…

Est-ce qu’il nous manquerait une pièce du puzzle ?

Faire du profit sur la misère des gens

L’obésité est une pandémie.[46]

Les gens qui en souffrent sont désespérés et prêts à tout pour retrouver une vie normale, une vie sans regard moqueur, sans culpabilité, sans peur des miroirs, des plages, des cabines d’essayage…

Surtout, une vie sans toutes les complications liées au surpoids : AVC, infarctus, douleurs articulaires, troubles intestinaux…

La promesse (détournée) de l’Ozempic concernant la perte de poids est trop belle pour être vraie. Mais pour beaucoup, cette promesse résonne.

Faudra-t-il des conséquences dramatiques pour que nos Autorités sanitaires se décident à agir contre ces prescriptions sauvages de l’Ozempic ?

Faudra-t-il attendre, d’autres Trish Webster, d’autres Tim Ramsay, d’autres Lauren Ash ?

Devrons-nous attendre un second Mediator ?

Car souvenez-vous, ce n’est pas la première fois qu’un médicament contre le diabète cause la mort de patients parce qu’il est prescrit comme coupe-faim…

Un flashback terrible : l’affaire du Mediator

L'affaire du Mediator en France est une histoire scandaleuse de santé publique qui s'est déroulée sur plusieurs décennies. 

Le Mediator, un médicament initialement destiné à traiter le diabète de type 2 et plus tard prescrit comme coupe-faim, a été commercialisé par le laboratoire pharmaceutique Servier de 1976 à 2009. 

Ce n'est qu'en 2009 que le médicament a été retiré du marché français, après que des liens aient été établis entre sa consommation et de graves problèmes cardiaques.[47]

On estime que le Mediator a causé la mort de 1520 à 2 100 personnes.[48]

Le procès qui a suivi a mis en évidence les défaillances des systèmes de régulation et a conduit à la condamnation du laboratoire fabricant pour tromperie et homicides involontaires.[49]

Ainsi qu'à des réformes visant à renforcer l'indépendance de la surveillance des médicaments en France : en 2012, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (l'Afssaps) a été remplacée par « l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé » (ANSM).[50]

Mais au vu des données récentes sur le mésusage de l’Ozempic, cette surveillance ne s’est pas améliorée ![51]

Je ne sais pas vous, mais je crains que la France soit sur le point de revivre cette crapuleuse affaire du Mediator…

Auteur : Thibaut de Santé Non Censurée

<% $t("Number of signatures:") %>

En signant la pétition j'accepte que Les Lignes Bougent traite mes données à des fins de gestion des signatures et des commentaires. J’accepte également d’être informé(e) des actions citoyennes initiées via Les Lignes Bougent. Pour en savoir plus sur ces traitements et sur mes droits, je consulte la politique de confidentialité. Tout commentaire doit respecter la charte des contenus de la communauté LLB. Lire la charte.
<% $t("Hour") %> <% $t("Postal Code") %> Nom
<% signature.lapse %> <% signature.details.postalCode %> <% signature.details.name %> <%signature.details.surname %>

Commentaires