Médicaments opioïdes : stop au marché de la honte !

Destinataire(s) : Monsieur le Ministre de la Santé et de la Prévention, Aurélien Rousseau
Médicaments opioïdes : stop au marché de la honte !

Déjà 4 morts par semaine en France

RÉAGISSONS MAINTENANT !

Adressée à Monsieur le Ministre de la Santé et de la Prévention, Aurélien Rousseau

Monsieur le Ministre de la Santé et de la Prévention,

Une nouvelle épidémie arrive en France : celle des opioïdes.

Le 7 juin dernier, le journal Le Monde titre : “Hausse inquiétante des prescriptions d’oxycodone en France”.[1]

En mai, un professeur de médecine alerte sur Radio France, en parlant des opioïdes : “La situation est en train de s’emballer”.[2]

En mai toujours, la société française de pharmacologie émet une alerte concernant le recours de plus en plus inquiétant à l’oxycodone en France.[3]

Vous ne semblez pas prendre la mesure de cette menace.

Les Français n’ont jamais pris autant d’opioïdes.

Il n’y a qu’une seule issue à cela : une crise.

Une très grave crise sociale et sanitaire.

Une crise comme celle que subit les Etats-Unis depuis 20 ans à cause des opioïdes.[4]

Dans son dernier rapport, le Centre américain du contrôle et de la prévention des décès (CDC) a fait état de près de 15 000 morts par an directement liés à une overdose d’antalgiques opioïdes prescrits légalement, sur ordonnance, par un médecin.[5]

En France, les premiers signes de la crise sont déjà là : ces opioïdes sont déjà responsables d’au moins 4 décès par semaine. Ils sont devenus la première cause d’overdoses mortelles entre 2000 et 2015.[6]

Allez-vous continuer à laisser prescrire, sans contrôle efficace, des médicaments aussi dangereux pour nos concitoyens ?

Ces « opioïdes forts », Monsieur le Ministre, vous les connaissez. On trouve parmi eux l’OxyContin® ou le Durogesic® (à base d’oxycodone), le Fentora® (fentanyl), le CoDoliprane (codéine) et le dramatique tramadol, vendu sous les marques Tropalgic®, Contramal® ou Ixprim®. Ces médicaments ont été poussés par des laboratoires pharmaceutiques qui, la presse l’a révélé, ont entretenu le mensonge quant à leur vraie nature et leur dangerosité.[7]

Les opioïdes forts « légaux » peuvent être cent fois plus addictifs que des drogues dures - l’héroïne, l’opium ou morphine, toutes les études le montrent[8].

Le résultat est un massacre.

À ce jour, leur surconsommation a fait davantage de morts aux États-Unis, que la guerre du Vietnam[9].

Dans l’émission « Envoyé Spécial » du 21 février 2019 diffusée sur France 2, des scènes insupportables de victimes d’opioïdes nous ont été exposées : un couple de personnes âgées inanimées sur un banc en pleine rue, une petite fille en pleurs devant sa maman qui a perdu conscience dans les rayons d'un supermarché.

Cette même émission a montré deux victimes françaises des opioïdes, Valérie et Pascal, qui ont sombré dans la dépendance à ces médicaments prescrits par leur médecin, passant des années de brouillard et de dépression – frôlant parfois la mort.

Allez-vous rester les bras croisés face à ces drames insoutenables ?

Il faut agir avant qu’il ne soit trop tard.

Ces médicaments tuent et ils ont des effets secondaires dramatiques. Le seul Tramadol, d’innombrables témoignages en attestent[10], provoque des vomissements, vertiges, nausées, troubles du sommeil, réactions cutanées, accélérations du rythme cardiaque, sensations d’étouffement.[11] Des milliers de personnes disent vivre un enfer sous son emprise.

C’est maintenant qu’une décision courageuse doit être prise si vous voulez éviter une crise à grande échelle, identique à celles du Distilbène, du Mediator, de la Dépakine ou du Levothyrox.

Si vous ne faites rien, les 4 morts par semaine que nous connaissons aujourd’hui deviendront peut-être 10, 20 ou 30.

Et nous ferons alors face à une crise majeure.

Pétition contre les médicaments opioïdes

Stop au marché de la honte ! 

Monsieur le Ministre de la Santé et de la Prévention,

Une classe de médicaments opioïdes, dits « opioïdes forts », fait actuellement 4 morts par semaine en France.

Le phénomène ne cesse de s’amplifier, provoquant des centaines de milliers de morts partout dans le monde.

Nous demandons au gouvernement français de prendre immédiatement les dispositions suivantes pour stopper la folle propagation de ces opioïdes forts.

NOUS VOUS DEMANDONS DE RENFORCER DRASTIQUEMENT LE CONTRÔLE DES PRESCRIPTIONS de ces médicaments auprès des médecins et pharmaciens, en multipliant le nombre de conditions astreignantes.

NOUS EXIGEONS LE RETRAIT PUR ET SIMPLE DE LA VENTE DU TRAMADOL, dont l’action addictive et les effets secondaires en font un danger avéré pour la santé publique.

NOUS VOUS DEMANDONS UNE ENQUÊTE DE TOXICITÉ POUR TOUS LES AUTRES OPIOÏDES FORTS, afin que la lumière soit faite sur leur réelle capacité de nuisance sur notre santé.

NOUS EXIGEONS DES LABORATOIRES UNE TRANSPARENCE TOTALE sur les emballages de ces médicaments, afin que tous les dangers y soient vraiment indiqués, clairement et lisiblement.

Nous ne pouvons pas sacrifier la santé des Français à l’intérêt de quelques grands groupes pharmaceutiques, pour qui les « opioïdes forts » sont devenus une manne financière inespérée.

Après le Vioxx, le Mediator, la Dépakine, nous voulons pas, chez nous, d’une nouvelle crise sanitaire. Nous ne voulons pas de ces médicaments tueurs !

Je vous remercie, Monsieur le Ministre, de l’attention que vous voudrez bien porter à notre requête, et vous prie d’agréer l’expression de ma plus haute considération.

Sébastien Duparc

Auteur : Sébastien Duparc

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