NON AU MOTOCROSS DE ROGNEE

Destinataire(s) : TOUTES PERSONNES CONTRE CE PROJET
NON AU MOTOCROSS DE ROGNEE

Mesdames, Messieurs 

 

Suite à la réunion de ce 23.05.2022, je me permets de vous écrire concernant le projet de réhabilitation du terrain de motocross de Rognée.  

Je vais tenter d’aborder par une liste non exhaustive les points négatifs d’une éventuelle ouverture d’un tel projet dans notre petit village de Rognée qui ne compte pas plus de 350 habitants.  

Il ne faut pas oublier les habitants du village de Mertenne qui seront impactés de la même manière. 

Concernant les résidents des villages avoisinants (Berzée, Thuillies, Thy-le-Château, Castillon, Fontenelle), ceux-ci subiront des inconvénients secondaires tels que les problèmes de circulation ainsi que des dépôts sauvages de détritus voir du camping non-autorisé. 

Revenons aux villages de Rognée et de Mertenne, ces deux bourgades vont subir divers problèmes de la part des spectateurs et des participants : 

 

  • Le bruit - Pollution des véhicules  

Au niveau sonore, Monsieur Barattucci fait part lors de la réunion, de la prise de mesures sonores au niveau du circuit et ce pour limiter les décibels émis par les moteurs des véhicules des participants.  

Il a omis de parler des sons provenant des personnes sur site et des commentaires qui seront émis par la tour de contrôle et la musique d’ambiance. 

Il fait l’impasse sur les soirées qui seront organisées pour garder les spectateurs sur le site et ainsi continuer à vendre des produits alimentaires lors des remises de prix. 

Il fait abstraction concernant les bruits des véhicules, des motards et des conducteurs de cyclomoteurs qui se rendront sur place en qualité de spectateur ainsi que les allées et venues de toutes ces personnes. 

Sans compter les véhicules qui circulent avec des pots d’échappements non homologués qui émettent des bruits bien plus important ou les conducteurs qui accélèrent brutalement par plaisir tout en étant à l’arrêt. 

 

Pour ne citer que deux exemples  

  • Il suffit de tendre l’oreille pour entendre les bruits des moteurs des motos dont les pilotes poussent leur machine sur la N40, chaussée entre Boussu-lez-Walcourt et Barbençon ou sur les tronçons rapides des routes des lacs de l’Eau d’Heure. 
  • Les rassemblements de tuning auto à Boussu-lez-Walcourt (dont un avec accident important en 2021). 

 

Concernant les véhicules de plus gros gabarits avec ou sans remorque (minimum 200 lors des compétitions et/ou entrainements), ceux-ci sont bien plus polluants. 

Pourquoi accepter dans nos villages ce type d’engins alors que le Gouvernement fait la chasse aux pollueurs. 

 

  • Les gabarits des véhicules - Chemins agricoles  

Le monde de la moto utilise des mobil-homes ou des véhicules tracteurs de grosses cylindrées. Ces moyens de transport ont une largeur avoisinant les 2.50 mètres contre 1.75 mètre pour une voiture standard.  

Les chemins qui bordent le terrain du projet concerné ont une largeur qui ne peut accueillir qu’un véhicule à la fois.  

Le croisement y est très difficile à certains endroits voir impossible à d’autres.  

En ce qui concerne la rue de la Ronce, on se trouve face au problème suivant :  

  • C’est un chemin en béton construit il y a plus ou moins 30 ans. Celui-ci est réservé à la circulation agricole. Les panneaux f99 c et f101c ont été arrachés par acte de vandalisme. Ils n’ont jamais été remplacés par les services communaux. 

En ce qui concerne la rue de la Miroiterie, il est impossible de se croiser sur plus de 95 % de la longueur de cette voirie. Il y a un risque important de basculer dans les champs et les abords sont fragilisés avec le temps. Je pense que ce chemin de campagne est réservé également aux exploitants agricoles. 

Le prolongement de cette infrastructure routière est réservé aux agriculteurs (chemin de Péruwet en direction de Thuillies et rue Pont de Bois en direction de Berzée). Les panneaux ont également été vandalisés. 

Lors de la présentation, Monsieur BARATTUCI cite trois points entrées/sorties du site afin de fluidifier la circulation et de désengorger Rognée. 

Il en est de même pour d’autres points d’entrées dans Rognée à savoir : Chemin de Biéreux entre Pry et Rognée), le chemin agricole sans nom situé entre la rue de Fontennelle à 5651 Mertenne et rue des Trieux à 5651 Rognée. 

 

Ces chemins sont réservés à la circulation agricole. Va-t-on octroyer un passe-droit ? 

 

  • Aménagement des rues principales : 

Elles sont aux nombres de quatre. Aucune n'est équipée : 

De trottoir. 

De piste cyclable. 

D’un emplacement pédestre ou équestre. 

Ce manque d’infrastructure occasionne un danger pour les usagers faibles. L’augmentation de la circulation va augmenter considérablement le risque d’accident. 

En ce qui concerne le chemin du Courtenry à 5651 Rognée, il n’a plus été restauré depuis des années. Celui-ci est complétement dégradé et inaccessible. 

En l’état, le passage intensif de véhicules occasionnerait certainement des dégradations à l’habitation existante suite aux vibrations émises et une diminution du prix de vente du bien immobilier.  

Le seuil d’entrée est à front de rue et il est impossible de construire un trottoir pour garantir la sécurité de ses occupants. 

 

  • Aménagement des chemins d’accès vers Rognée  

Ces chaussées ne sont pas conçues pour une utilisation intense de ce type de charroi et elles ne sont pas des mieux entretenues (trou, crevasse, présence de gravier, chaussée trop étroite pour le croisement avec des véhicules lents agricoles ou des véhicules du même gabarits). 

En se promenant en nos campagnes, on peut facilement comprendre que l’infrastructure routière n’est pas adaptée à ce type de projet. 

 

  • Dévalorisation des biens immobiliers  

La présence d’un tel projet va avoir des conséquences sur le prix de nos bâtiments. Dans le cas d’une présence d’éoliennes, on parle d’une dévalorisation du prix de vente d’au moins 3.5 %. 

Je pense qu’il serait judicieux de procéder à une évaluation de la perte financière des villageois face à ce projet. 

Exemple pour Rognée : si on considère 150 maisons à une valeur moyenne basse de 200 000 euros dont la perte financière basse est de 3.5%, cela engendre une diminution de la valeur du parc immobilièr de +/- 1 million d’euro. 

Ce qui signifie que chaque couple va perte au minimum 7000 Euros pour les plus petites habitations.  

Ce sont des chiffres non négligeables. 

 

  • Balades - Bandonnées  

En circulant dans nos villages, on peut se rendre compte de la présence de nombreux promeneurs (villageois ou autres) ainsi que des groupes de cyclistes ou des randonneurs (marches ADEPS). 

En ce qui concerne rognée, il ne faut pas oublier les balades à cheval pour les personnes qui se rendent aux écuries du Boulvin asbl.  

Le chemin du Courtenry est fortement fréquenté par des jeunes cavaliers soit pour se rendent vers le village de Mertenne ou emprunter la rue de la Miroiterie. 

Les retours de balades se font par la rue du Fondry, rue du Boulvin et la rue des Trieux. 

 

  • La dioxine 

Cette molécule est également un problème de taille qui résulte de la pollution atmosphérique provenant de la combustion.  

La retombée de ce polluant peut avoir un impact sur la santé des riverains, la pollution de nos potagers ainsi que de nos citernes à eau de pluie et la pollution de l’air.  

Lors des inspirations d’air chargée de particules de dioxine, celles-ci pénètrent profondément dans les bronches, ce qui peut engendrer des cancers.  

La dioxine et une molécule lipophile qui s’attache aux graisses animales et humaines. Cela me fait penser aux problèmes agricoles. 

Le projet est entouré de différents types d’exploitations à savoir : 

Des fermes mixtes spécialisées dans la production de lait et de viande. Ces particules risquent de se retrouver dans le lait ou dans les graisses animales.  

Des exploitations spécialisées dans la production des œufs de pâturage bio et/ou la production de poussins / poulets de chair bio. 

Il y a un risque de ne plus répondre aux cahiers de charges des firmes spécialisées. 

 

  • Retombées de poussières  

Cette activité sportive produit beaucoup de poussières qui occasionne des désagréments importants à notre quotidien. Je ne vais pas m’étendre sur ce sujet. 

Certaines personnes vont subir une perte financière suite à la diminution du rendement des panneaux solaires. 

 

  • Au niveau localisation  

Ce projet est situé dans une zone agricole et non dans une zone de loisir. 

Le site se trouve dans un lieudit « Le Réservoir ». Cette zone géographique est positionnée au-dessus d’une nappe phréatique qui alimente différents villages. 

 

  • Permaculture  

A moins de 150 mètres de ce projet, une exploitation permaculture est en train de voir le jour. Ouverture prévue pour 2024.  

Quel est l’avenir de ce projet bio qui cadre avec notre manière de vivre et nos campagnes. 

 

  • Pollution nappe phréatique  

En cas de grosse pluie, l’eau de ruissellement des parties hautes va s’accumuler dans les creux. Il y a un risque de percolation de mare d’eau souillée par des résidus de pneus et d’autres substances. 

 

  • Décharge à ciel ouvert  

Au temps des prairies, cette zone agricole n’était pas aussi vallonnée. L’intervention humaine a fait son apparition et des modifications importantes du relief ont été réalisées.  

Des fosses ont été créées, des bosses sont apparues ainsi que des butes autour d’une partie du site. Ces déchets ont été apportés par la société WANTY. 

Peut-on modifier un relief et y décharger des déchets. Il serait peut-être judicieux de procéder à l’analyse de ces terres. D’où viennent-elles ? De quoi est constitué ces tas ? La question se pose de la remise en l’état des lieux aux frais du pollueur. 

N’y a-t-il pas des infractions au Code de l’Environnement ou au Règlement Communal ? 

 

  • Dépôts clandestins  

Quelles sont les actions prévues par le pouvoir communal à l’égard des dépôts clandestins (des pneus usagés, huiles, poubelles non emportées et autres) ? 

Je prends en exemple la commune de Thuin qui à Thuillies avait placé en entrée et sortie de village de filet géant pour y lancer des cannettes et bouteilles. 

Nous avons pu constater l’apparition d’incivilités aux abords de ce projet qui a été abandonné par la suite.  

Les gens de passage y déposaient des détritus ménagers et les utilisateurs de la chaussée jetaient leurs déchets bien avant ou après les filets. 

 

  • Bien-être animal  

Les routes qui amènent à Rognée sont bordées de prairies. Nous constatons de plus en plus la présence de bouteilles de verre ainsi que des cannettes. Je crains que ce manque de civisme va augmenter en proportion du nombre de véhicules de passage. 

Qui va prendre en charge ce phénomène et comment ? 

Il y a des chevaux non loin du site. Je crains pour la santé de ces animaux suite à l’alimentation sauvage. Qui va payer les frais vétérinaires ? 

Il est de même pour les agriculteurs qui vont procéder à des ensilages d’herbes qui peuvent contenir des objets provenant du tourisme d’un jour.  

 

  • Zone écologique  

Depuis des années, notre commune réalise une campagne de fauchage tardif au niveau des voiries. Le but est de protéger la nidification de certaines espèces et favoriser la diversité. 

Notre pouvoir communal va-t-elle changer son fusil d’épaule ? 

 

  • Sécurités judiciaires - Routières  

La police de Walcourt n’a pas les capacités humaines ni les infrastructures ou les moyens nécessaires pour faire face aux problèmes engendrés par ce type d’événements (ivresses, défauts assurances, d’immatriculations, infractions de roulage, stupéfiants, devoirs judiciaires à l’encontre des personnes lors de dossiers de coups, différends, déplacements des bandes urbaines, groupes de motards bien connus des services de police, etc.). Suite aux stationnements sauvages, accès difficile pour les services de secours. 

 

  • Stationnement sauvage  

Lors de grand rassemblement, il est permis de penser aux stationnements sauvages et ce aux abords du site.  

Cette problématique est bien connue des évènements. Ce type de comportement est néfaste pour les propriétaires terrains. Risque de destruction des récoltes, expertises par les assurances, énervements, pertes financières. 

 

  • Motocross sauvage  

Ce phénomène est apparu lors de la création du MCC Rognée.  

Des pilotes se rendaient au terrain de cross en passant par les chemins agricoles, par les sentiers des bois avoisinants, ils coupaient à travers champs sans se soucier des semis, des récoltes. 

Impossible de les identifier donc aucune sanction. Il est impossible de poursuivre, d’arrêter pour sanctionner ce type de comportement. 

De plus, sans se soucier de la circulation ou des personnes présentent, ils réalisaient en toute impunité des “wheeling”. 

Notre village était déjà considéré comme pleine de jeux. 

Ce type de comportement à complètement disparu avec l’arrêt du circuit. 

 

  • Au niveau incendie  

Le site est implanté dans une zone agricole. Les années sont de plus en plus sèches. Suite à la présence de cultures céréalières (cultures sèches), il y a un risque accru d’incendies. Jets accidentels ou volontaires des mégots. 

Incendies dus par la présence de morceaux de verre provenant de bouteilles cassées (effet loupe). 

Je pense qu'il n’y a pas de borne incendie à proximité du site. 

 

  • Urbanisme  

La présence des bâtiments non agricole dans une zone agricole. Je me pose la question suivante : est-ce possible ?  

Aucun égouttage, pas de ligne électrique. Tout va devoir fonctionner avec des groupes électriques. Ceux-ci fonctionnent à l’essence. Pollution supplémentaire. 

 

  • Circuit pour motos électriques 

Aucune information à ce sujet, est-ce un leurre ? Je ne sais pas !  

 

Divers points à prendre en considération 

 

  • Apparition de nouvelles délinquances (Ventes et consommations de stupéfiants, sur consommation d’alcool, moto cross sauvage, infractions routières).  
  • Si Monsieur BARATTUCCI décide de vendre le projet à un club plus important. Quels sont les recours ? 
  • Présence de conducteurs d’autres fédérations voir d’autres pays. Quels seront leurs comportements à l’égard des villageois et de leurs biens ? 
  • Ecoulements des eaux polluées sur le site et ses abords. 
  • Problèmes des urines et matières fécales sauvages.  

 

Liste non exhaustive des études à envisager 

 

Je pense qu’il serait judicieux de demander une étude dans les domaines suivants : 

 

  • Pollution air, eau, sol. 
  • Impact de la dioxine sur les riverains, les animaux d’élevages, les produits de terroir  
  • Nuisance des nuages de poussières  
  • Etude des sons humaine ou mécanique en fonction de l’orientation des vents dominants. 
  • Analyses des terres déposées par la SA WANTY. 
  • Intervention du service environnement suite aux modifications de relief. 
  • Etudes des eaux souterraines à cet endroit. 
  • Etudes sur la faune et la flore locale. 
  • Etude de la mobilité. 
  • Etude des différentes problématiques en matière de police judiciaire et police administrative. 
  • L’impact santé. 
  • Contacter le Ministre de l’Agriculture afin de connaitre le positionnement de cet organisme. 

 

Alternatives 

  • Un circuit est en cours d’acceptation à Courcelles.  
  • Il y a peut-être moyen d’organiser ce type de projet au niveau du site des barrages de l’Eau d'Heure, je pense au domaine de la ferme de Badon. C’est un lieu isolé pourvu de voies d’accès rapides et adaptées à tout type de véhicules. 
  • A plus ou moins 50 km de Rognée, Il y a les terrains : De la fosse, dans la région Nord Picardie, le terrain de trial de Hierges dans les Champagne Ardenne, le centre tout terrain à Landouzy-la-ville dans la région Picardie. 

 

Conclusions 

 

Installer un circuit à Rognée n’a aucun sens économique que bien du contraire. Cette implantation va coûter de l’argent aux citoyens et aux pouvoirs communaux.  

Les enveloppes budgétaires sont au plus bas et les difficultés économiques sont présentes suite à la conjoncture actuelle. 

Je pense qu’il y a de belles alternatives à exploiter pour ce sport. 

J’ai l’impression que Monsieur BARATTUCCI tente une revange sur un mauvais achat en son temps. Il est prêt à tout pour l’aboutissement de son projet et ce au détriment des personnes qui vivent dans les villages concernés.  

Comme il nous a fait part lors de la réunion que le but n’était pas financier car le projet serait juste viable, il pourrait fait don de ce terrain à la commune de Walcourt pour y réaliser une zone protégée pour les animaux sauvages. 

En ce qui me concerne, je suis contre ce projet dans notre belle campagne. 

L’acceptation d’un tel projet serait une balafre à notre beau paysage. J’ai construit à Rognée pour y vivre dans la quiétude et je trouve l’idée inadmissible  

 

 

 

 

H.N

Auteur : H.N

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