Suite à la crise de la vache folle, l’Union Européenne avait interdit en 2001 de nourrir le bétail avec des farines animales qui contenaient des morceaux d’animaux morts non consommés par l’homme. 

À cause des farines animales, des millions de bovins ont dû être abattus et plus d’une centaine de personnes sont décédées de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. 

Mais l’interdiction de farines animales est aujourd’hui levée.

Elles sont à nouveau autorisées pour l’alimentation des volailles et des porcs, d’après un texte publié le 18 août 2021 au « Journal officiel » de l’Union européenne.

La quasi-totalité des pays membres de l’Union Européenne ont donné leur accord pour lever cette interdiction. 

La France s’est abstenue lors de ce vote mais elle doit bientôt rendre sa décision finale… A moins d’un blocage, la proposition devrait entrer en vigueur dans le courant de l’année 2022.

L’UE a-t-elle la mémoire courte ?

Nous nous souvenons tous de la crise de la “vache folle”, les farines animales peuvent être un réel danger pour notre santé.

Dites NON au retour des farines animales !!

Notre santé est plus importante que leur rentabilité !

Il ne faut pas se leurrer.

Si l’UE autorise les farines animales alors qu’elle connaît les risques pour notre santé, c’est parce qu’il y a de gros enjeux économiques dissimulés.

En effet, les farines animales sont moins chères que les protéines végétales ce qui en fait l’une des raisons pour lesquelles l’Union Européenne revient sur cette interdiction.

De nombreux transformateurs désirent acheter le kilo de porc toujours moins cher à la sortie de la ferme. Si les farines animales sont à nouveau autorisées, ils feront pression sur les agriculteurs pour que ces derniers baissent encore leur prix. 

Une fois de plus, on enferme les agriculteurs dans la spirale infernale d’une production à bas coût !

« C’est un mauvais signal pour l’agriculture »

« Depuis des années, on entend parler de la nécessité de rapprocher les pratiques agricoles des attentes sociétales, de la volonté des consommateurs d’avoir accès à une alimentation de qualité, avec des productions locales et moins productivistes. Des attentes que la crise sanitaire a d’ailleurs amplifiées. L’usage des farines animales, et ses conséquences, risque au contraire de déconnecter l’agriculture de la société. »

Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne

Que le gouvernement arrête de nous rouler dans la farine !

Nous savons pertinemment que les farines végétales, importées massivement du Brésil, ne sont pas non plus une solution.

Si nous avons besoin de tant d’importations, c’est en raison de notre modèle d’élevage toujours plus productiviste, de la recherche d’une croissance toujours plus folle ! 

En France, environ 80% des animaux sont élevés en intensif, dans des cages ou bâtiments dont ils ne peuvent sortir.

Les animaux sont entassés, leurs corps sont déformés à force de sélections génétiques, parce qu’on les adapte de force à des conditions de vie qui limitent drastiquement leurs comportements, on les mutile !