Non aux prescriptions automatiques d’IPPs !

Destinataire(s) : Monsieur le Ministre de la Santé Olivier Véran
Non aux prescriptions automatiques d’IPPs !

Madame, Monsieur, 

30 % des Français seraient concernés par les reflux gastriques. (1)

Cela représente près de 20 millions de personnes

Ces patients souffrent d’une brûlure derrière le sternum et de régurgitations acides. 

Dans la majorité des cas, ce problème pourrait être réglé par une amélioration du mode de vie : moins de stress, une meilleure alimentation et davantage d’activité physique. (2)

Mais les fêtes de fin d’année arrivent.

Souvent synonyme de repas copieux, c’est une période propice aux excès qui peut faire apparaître certains symptômes gastro-intestinaux jusqu’alors absents ou peu fréquents.

Les bonnes résolutions se font généralement après.

En attendant, de nombreux français et peut-être même vous ou vos proches risquez de consommer inutilement des médicaments qui pourraient nuire à votre santé. 

Des IPPs ou rien !

La médecine d’aujourd’hui, faute de temps ou d’imagination, n’a qu’une solution à proposer aux patients. 

Il s’agit des inhibiteurs de la pompe à proton, ou IPPs.

Ils sont spécifiquement indiqués pour (3) :

  • le reflux gastro-oesophagien (RGO) ;
  • l’oesophagite (inflammation de l’œsophage) ;
  • l’ulcère à l’estomac.

Ils sont souvent administrés avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens, une autre catégorie de médicaments. 

Et parfois les patients en consomment avec d’autres médicaments encore. 

Des effets secondaires évitables 

16 millions de Français consomment des IPPs pour lutter contre les reflux de l’estomac.

Pourtant, d’après la Haute Autorité de Santé, 80 % de ces prescriptions seraient prescrites de manières injustifiées ou sur une période trop longue. (4)

Cela fait près de 13 millions de personnes concernées !

Ce n’est pas un petit détail. 

Car les effets indésirables liés au médicament, surtout s’il est pris en cumul avec d’autres, seraient nombreux. 

Votre médecin DOIT vous informer 

La plupart des effets secondaires liés aux IPPs sont listés sur la notice. 

Ils figurent aussi sur la base de données du site Internet du ministère de la Santé. 

Et votre médecin, avant de vous les prescrire, a le devoir de vous les rappeler

Dans l’idéal, il devrait relire la notice avec vous. 

Je vais vous donner un exemple. 

Si l’on prend l’un des IPPs les plus prescrits, les effets secondaires officiels, listés sur le site du gouvernement sont (5) :

Effets secondaires fréquents :

  • Maux de tête ;
  • Effets sur l’estomac ou l’intestin : diarrhée, douleurs à l’estomac, constipation, flatulence, polypes bénins dans l’estomac ;
  • Nausées, vomissements.

Effets secondaires peu fréquents :

  • Gonflement des pieds et des chevilles ;
  • Troubles du sommeil (insomnie) ;
  • Étourdissements, fourmillements, somnolence ;
  • Vertiges.
  • Éruptions cutanées
  • Etc. 

Il existe aussi des effets secondaires rares comme la perte de cheveux, un malaise général ou encore un manque d’énergie. 

Toujours de manière officielle ce médicament peut avoir un effet négatif sur les reins ou de manière exceptionnelle provoquer une allergie. 

Les autres molécules généralement prescrites provoquent aussi des effets secondaires officiels. 

Des effets secondaires constatés lors de la phase d’étude 

Ces effets secondaires sont acceptés par la science et les médecins. 

Pour eux l’important est que le bénéfice sur l’ensemble de la population soit supérieur au risque. 

Mais il s’agit de l’ensemble de la population

Qu’en est-il pour vous ? Et pour vos proches ? 

Rappelez-vous que les effets secondaires listés sur les documents officiels ne sont pas le fruit de l’imagination des fabricants. 

Ils sont notés parce qu’ils ont eu lieu à la fréquence indiquée. 

Ils ne sont pas juste possibles. 

Ils ont existé chez certaines personnes. 

Et cela pourrait être vous ou vos parents ou grands-parents. 

Des études scientifiques à moyen ou court-terme

Aux effets secondaires officiels, scientifiquement constatés et actés sur le plan légal, s’ajoutent des risques dont votre médecin doit également vous parler. 

Il s’agit de travaux réalisés par des équipes indépendantes ayant suivi des patients consommant des IPPs sur des périodes plus ou moins longues. 

Il ressort de ces observations de données, que les IPPs pourraient avoir les risques suivants :

  • santé cardiovasculaire et rénale (6) ;
  • développer un cancer de l’estomac, ce risque serait au moins 2 fois plus élevé chez les consommateurs d’IPPs (7) ;
  • démences (8) ;
  • fracture du col du fémur (9) ;
  • infection gastro-intestinale (10) ;
  • carence en nutriments, notamment en magnésium (3);

Compte tenu de ces risques, votre médecin devrait élaborer avec vous ou avec vos proches une stratégie à long terme. 

Informez vos proches, si le médecin ne l’a pas fait !

Les 16 millions de consommateurs d’IPPs ont reçu une prescription médicale

Votre médecin vous a-t-il bien informé des risques que vous prenez ? 

Vous a t’il dit que le médicament devait être un dernier recours ?

Chaque année les fabricants d’IPPs font 423 millions d’euros de bénéfices en France. 

Mais quel est le prix de cette surprescription pour l’ensemble de la société ? 

Et ces patients ? Qui se soucie de leurs effets secondaires ? Qui se soucie des maladies graves qu’ils peuvent déclencher après des années de traitement plus ou moins utile aux IPPs ? 

Pourquoi y a-t-il autant de surprescription ? 

Est-ce lié à la pression exercée par les visiteurs médicaux sur les médecins ? 

Est-ce en raison de l’anxiété que les reflux gastriques créés chez les patients ? 

Je ne sais pas. 

Mais je ne peux rester là à rien faire.

Nous devons alerter les pouvoirs publics et nos proches. 

Nous devons nous mobiliser pour faire cesser ce scandale. 

13 millions de personnes consomment tous les jours un médicament qui ne leur est pas utile et qui au contraire peut être dangereux pour elles. 

C’est autant de familles qui se trouvent peut-être touchées par cette situation que l’on pourrait éviter en communiquant mieux sur les médicaments

Aidez-moi à convaincre les pouvoirs publics à labelliser les IPPs comme médicaments sensibles ou dangereux. 

Il faut attirer l’attention des patients sur ces effets secondaires dans le cadre de prise à moyen ou long terme. 

À l’évidence, les notices des médicaments écrites en tout petit ne suffisent pas !

Il faut un signe “danger” sur le médicament et les médecins doivent être encouragés à mieux accompagner leur patient et à moins les rendre dépendants des médicaments !

S’il vous plaît aidez-moi à mobiliser les Français sur ce sujet. 

C’est une question de santé publique. 

Cela peut vous toucher ou vos parents ou vos grands-parents. Cela touche peut-être vos voisins, vos amis, ceux avec qui vous jouez aux cartes l’après-midi et qui sont en train de développer une démence à cause d’un médicament non nécessaire !

En général, les patients commencent à consommer des IPPs dès la quarantaine (3). 

Ce n’est pas un problème de “vieux”, ce n’est pas un problème pour les autres. 

Toutes les familles ou presque sont concernées !

Signez la pétition, ci-dessous et faites la signer autour de vous. 

Un grand merci 

Florent Cavaler

Non aux IPPs systématiques !

À l’attention du Ministre de la Santé, Monsieur Olivier Véran,

Monsieur le Ministre de la Santé,

16 millions de Français consomment tous les jours des IPPs. (3,4)

Il s’agit des seuls médicaments prescrits pour le reflux gastrique. 

Pourtant, la Haute Autorité de Santé estime que ces médicaments ne sont pas utiles ou sont consommés trop longtemps dans 80 % des cas.

Cela fait près de 13 millions de personnes concernées. 

Ces patients sont exposés à de nombreux effets secondaires potentiels. (3,4)

Certains d’entre eux, comme les maladies cardio-vasculaires ou les cancers de l’estomac peuvent être très graves. 

Et pourtant, ces patients pourraient éviter ce risque en étant mieux accompagnés sur le plan du mode de vie et de la nutrition. 

Ces prescriptions massives, mais inutiles favorisent davantage les fabricants de médicaments que les citoyens. 

C’est, hélas, une catastrophe sanitaire de plus. 

Nous devons la faire cesser. 

Et vous avez encore le temps et le pouvoir de la faire cesser. 

Nous vous demandons donc, Monsieur le Ministre de la Santé :

1/ de demander à la Haute Autorité de Santé de réaliser une étude sur le coût réel que représente les IPPs pour la santé publique en prenant en compte les effets secondaires graves à court ou long terme liés à ces médicaments ;

2/ de changer l’étiquetage des médicaments et plus particulièrement des IPPs en créant un label “médicament sensible”. 

3/ De mettre place un vrai programme d’accompagnement des patients en favorisant le développement d’un diplôme d’état de nutritionniste, accessible aux diététiciens, médecins, pharmaciens et ostéopathes. 

4/ De recommander aux médecins de lire la notice des médicaments avec le patient. 

Cela permettra d’augmenter le nombre de nutritionnistes compétent et de mettre en place une vraie politique de prévention. 

Salutations citoyennes,

Florent Cavaler

Auteur : Florent Cavaler

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