Une baisse d’effectif inquiétante

Entre la croissance démographique et les conséquences du réchauffement climatique, les pompiers doivent faire face à une hausse continue de leur activité. 

Or, les pompiers volontaires se raréfient ce qui impacte considérablement les centres de secours de nos campagnes dont le fonctionnement dépend largement des volontaires.

Eric Flores, vice-président des pompiers de France indique : “ On a perdu depuis la départementalisation en 1995 plus de 30 000 volontaires, en passant de 230 000 à 195 000. Cela correspond à la suppression de près d'un tiers des centres de secours : on en comptait 9 100 en 1990, il n'y en a plus que 6 000.”(2)

Pour éviter que la situation ne se dégrade, il faut revaloriser ce métier et multiplier les campagnes de recrutement !

Les incendies gagnent du terrain

Le réchauffement climatique s’intensifie petit à petit et les étés sont de plus en plus brûlants. Ces conditions extrêmes augmentent considérablement le risque d’incendie. 

Déjà trois vagues de chaleur ont accablé la France alors que nous sommes à peine à la mi-août. Les incendies ont commencé très tôt cette année et nos pompiers sont déjà épuisés. Le manque d’effectif ne laisse pas de place au repos et ces soldats du feu doivent lutter jour et nuit pour limiter l’impact de ces catastrophes climatiques.  

Selon le Système européen d’information sur les feux de forêt, déjà 47 000 hectares ont brûlé depuis le début de l’année dont 20 000 hectares seulement en Gironde. (1)

Ces chiffres qui battent déjà tous les records vont sans doute encore augmenter car la saison des incendies est loin d’être finie. 

Des moyens doivent être mis en place et vite pour éviter que cette situation ne se répète dans les prochains mois. 

Des conditions de travail éprouvantes

Nos pompiers sont épuisés physiquement et moralement par manque d’effectif.

Outre l’exigence physique de ce métier, le manque de personnel implique également une grande souffrance morale.

Durant les intempéries de mai les pompiers se sont retrouvés à devoir expliquer à certaines personnes qu’ils ne pouvaient pas intervenir chez eux car d’autres foyers étaient davantage touchés. Une personne ayant tout perdu dans des inondations ne devrait jamais devoir entendre cela !

Si nous voulons un véritable service de secours à la personne dans notre pays, nous devons faire bouger les choses !