Arrêtons de verser des milliards à la Russie : la France a les moyens de son indépendance

Crise Russe, affaire Alstom : faisons de l’indépendance énergétique un principe constitutionnel, pour protéger la France et les Français !

 

Destinataire(s) : Le gouvernement français, les députés
Pétition pour inscrire l’indépendance énergétique dans la Constitution

D’une main, l’Europe coupe les vivres à la Russie et lui impose des sanctions économiques.

De l’autre, elle lui verse 1 milliard d’euros par jour pour ses hydrocarbures.

Ce scénario absurde c’est la réalité : l’Europe dépend tellement du gaz, du charbon et du pétrole russes qu’en pleine guerre économique, elle continue à lui acheter des matières premières.

Il faut dire que la Russie nous fournit [1] :

  • 20 à 25% de notre pétrole
  • 40 à 50% de notre gaz
  • 40% de nos combustibles solides (charbon notamment)

L’Europe est complètement dopée aux hydrocarbures russes.

Dans ce contexte, comment mener une vraie guerre économique à la Russie ?

Et plus largement, comment peut-on rester souverain quand l’on dépend à ce point d’un autre pays pour se chauffer, s’éclairer, se déplacer… ?

Dans une optique de regain de souveraineté, nous proposons d’inscrire dans la Constitution française le principe d’indépendance énergétique, assorti de règles concrètes pour garantir notre souveraineté vis-à-vis des pays qui nous fournissent énergie et matières premières.

Même l’Allemagne, 4ème puissance économique mondiale, se dope au gaz russe

Au sein de l’UE, la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie diffère d’un pays à l’autre.

Ainsi, la France ne dépend qu’à 10% de la Russie pour l’ensemble de son mix énergétique, tandis que l’Allemagne lui est tributaire à hauteur de 33% !

Souvent citée en exemple dans de nombreux domaines, l’Allemagne possède sans doute le pire mix énergétique d’Europe.

Le prix du KWh y est le plus élevé d’Europe, deux fois plus cher qu’en France, compte tenu (entre autres) de sa décision très critiquée d’abandonner le nucléaire.

Son mix énergétique repose en priorité sur les combustibles fossiles, charbon en tête, car sa transition vers le renouvelable n’est pour l’heure pas au niveau des besoins… et elle ne possède toujours pas de terminal méthanier, c’est-à-dire une infrastructure capable de recevoir et regazéifier du GNL (gaz naturel liquéfié) qui lui serait livré par bateau.

Si j’expose ces quelques points, c’est pour souligner que l’Allemagne ne sera pas le fer de lance d’une Europe indépendante sur le plan énergétique : elle a encore beaucoup de chemin à parcourir.

La France est la mieux placée pour ouvrir la voie de l’indépendance énergétique en Europe

De l’autre côté du Rhin, en France, la situation est bien meilleure.

Notre programme nucléaire civil, démarré suite au choc pétrolier de 1973, est notre premier atout : 70% de notre électricité vient des centrales.

Le fossile ne compte que pour 9% de notre consommation, et nos émissions de CO2 par habitant sont pile dans la moyenne mondiale.

Par ailleurs, nous disposons de 4 terminaux méthaniers, ce qui signifie que nos approvisionnements en gaz naturel ne dépendent pas des pipelines russes.

Au global, le taux d’indépendance énergétique de la France est de 55% - ce qui est un bon score pour un pays de presque 70 millions d’habitants.

Nous sommes le premier « grand » pays d’Europe en termes d’indépendance énergétique : les Espagnols et les Italiens dépassent à peine les 25%, les Allemands se hissent à 35%...

Dans ce contexte, il est évident que la France doit être le moteur européen d’une stratégie d’indépendance énergétique.

Ainsi, il nous faut prévoir une stratégie d’indépendance sur 2 niveaux : la souveraineté nationale d’abord, la souveraineté européenne ensuite.

Quelles sont les priorités de la France pour sortir de la dépendance énergétique ?

La France est 100% indépendante sur le plan électrique, mais importe la quasi-totalité de sa consommation en hydrocarbures.

Il est donc urgent :

  • De diversifier nos sources d’approvisionnement en hydrocarbures, pour qu’aucun pays fournisseur ne soit indispensable
  • D’accélérer le développement des filières alternatives aux hydrocarbures pour sortir de la dépendance au fossile
  • De privilégier les hydrocarbures extraits au sein de l’Union Européenne, voire sur le sol français puisque nous possédons des gisements de gaz, notamment en Lorraine, qui pourraient couvrir plusieurs années de consommation nationale.
  • De faire monter notre taux d’indépendance énergétique de 55 à 70%

Nous demandons donc que soit inscrit dans la Constitution le principe d’indépendance énergétique, et qu’il soit garanti par des dispositions inspirées des quatre points précédents, comme par exemple :

  • Pour chaque matière première ou combustible, ne jamais dépendre de moins de quatre ou cinq fournisseurs différents, de sorte à n’être jamais « pris en otage » en cas de différend politique.
  • Encourager le développement de filières fossiles de transition sur le sol français, pour assurer l’indépendance énergétique française jusqu’à ce que nous soyons débarrassés du fossile (car nous avons malgré tout quelques ressources exploitables dans notre sous-sol !)
  • Revoir nos politiques de stockage et harmoniser les commandes à l’échelle européenne, à la fois pour renforcer notre pouvoir de négociation, et être capable de « tenir » en cas d’imprévu géopolitique.

Nous demandons également à ce qu’aucun gouvernement ne puisse démanteler nos filières énergétiques sans passer par un référendum.

Ainsi, les idéologues qui voudraient à tout prix fermer les centrales nucléaires avant de penser aux alternatives devront se soumettre à la volonté du peuple.

Enfin, nous demandons que nos fonctionnaires, hauts-fonctionnaires, élus et responsables publics puissent être poursuivis en cas d’atteinte manifeste à l’indépendance énergétique de la France.

Affaire Alstom : évitons de faire 2 fois la même erreur

Ce dernier point vise à empêcher nos politiques de nuire à l’intérêt supérieur de la France.

Souvenez-vous qu’en 2016, Alstom vendait sa branche énergie à General Electric… et qu’au sein de cette branche, on produisait les fameuses turbines Arabelle indispensables à nos centrales nucléaires.

Ainsi, nous offrions aux Américains un contrôle direct sur 70% de notre production nationale d’électricité.

L’artisan de cette vente, vous vous en rappelez, n’est autre qu’Emmanuel Macron, d’abord en tant que secrétaire général adjoint de l’Élysée puis ministre de l’économie.

Pour toute cette affaire, Macron a longtemps été soupçonné de corruption, notamment après avoir reçu des dons conséquents pour sa campagne de la part d’ex-cadres d’Alstom qui ont touché des fortunes lors de la vente.

L’objet de cette pétition n’est pas de savoir si notre actuel Président est corrompu ou non – il s’agit d’éviter que cela se reproduise.

Car 7 ans après les avoir perdues, la France a retrouvé ses turbines : désormais en campagne, Emmanuel Macron a poussé EDF à racheter l’activité turbines à GE – faisant perdre au passage plus de 600 millions d’euros à la France.

La souveraineté nucléaire est sauve (à grand prix), mais nous ne devons pas commettre 2 fois la même erreur.

Aussi, nous demandons que toute cession d’actifs stratégiques pour la souveraineté énergétique de la France soit elle aussi soumise à référendum, pour éviter que des décisions qui peuvent plonger les Français dans le noir ou dans le froid ne soient prises en catimini dans les arrière-salles des palais de la République… parfois à l’encontre-même des intérêts de la France et des Français.

Pour toutes ces raisons, de la crise russe à l’affaire Alstom, signez la pétition, exigez que les grands principes d’indépendance énergétique de la France soient inscrits dans la Constitution !

En signant la pétition :

  • Vous demandez que le principe d’indépendance énergétique soit inscrit dans la Constitution
  • Vous demandez que ce principe soit garanti par des dispositions claires, comme la diversification des fournisseurs d’énergie, le développement de filières alternatives et l’exploitation raisonnée du sous-sol français quand c’est possible
  • Vous demandez que nos fonctionnaires, hauts fonctionnaires, élus et responsables puissent être poursuivis en cas d’atteinte manifeste à l’indépendance énergétique de la France
  • Vous demandez que tout démantèlement de filière énergétique ou toute cession d’actif stratégique dans le secteur de l’énergie ne puisse être décidé autrement que par référendum

Auteur : Marc Schneider, fondateur d’Argo Éditions

<% $t("Number of signatures:") %>

En signant la pétition j'accepte que Les Lignes Bougent traite mes données à des fins de gestion des signatures et des commentaires. J’accepte également d’être informé(e) des actions citoyennes initiées via Les Lignes Bougent. Pour en savoir plus sur ces traitements et sur mes droits, je consulte la politique de confidentialité. Tout commentaire doit respecter la charte des contenus de la communauté LLB. Lire la charte.
<% $t("Hour") %> <% $t("Postal Code") %> Nom
<% signature.lapse %> <% signature.details.postalCode %> <% signature.details.name %> <%signature.details.surname %>

Commentaires