POUR le remboursement des séances de psychologue par la Sécurité sociale

Destinataire(s) : Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé
POUR le remboursement des séances chez le Psy !

Chaque année, 10 % de la population française est touché par des problèmes dépressifs (1).

Oui, cela représente plus de 6 millions de personnes ayant besoin d’un soutien psychologique.

Personne n’est à l’abri !

Pourtant, la Sécurité sociale ne rembourse pas 1 centime pour consulter un psychologue.

En revanche, la psychiatrie, soutenue par l’industrie pharmaceutique, représente un coût de 2,4 milliards d’euros annuel ! Alors que la prise d’antidépresseurs peut être dangereuse : accoutumance, effets secondaires…

Et cela sans compter le coût pour la sécurité sociale car les pathologies psychiatriques sont en passe de devenir la première cause d’arrêt maladie. Avant même les cancers !

L’ÉTAT voudrait-il juste soutenir le lobby du tout chimique au lieu de soigner sa population ?

Si vous êtes :
- POUR le remboursement des séances chez le psy
- POUR prévenir et traiter la cause des problèmes psychologiques
- CONTRE la prescription abusive d’antidépresseurs potentiellement dangereux, addictifs et onéreux
- CONTRE la mainmise des lobbies sur notre santé

Signez cette pétition qui demande le remboursement des consultations psychologiques par la Sécurité sociale.

Je signe la pétition

20% de la population française souffrirait de maladie mentale

  • Près d’1 Français sur 10 a fait une dépression en 2017 (1).
  • 1 sur 5 souffre de troubles anxieux (2).
  • Pire, près de 12 millions de personnes en France sont touchées par une maladie mentale, soit 1 Français sur 5. (3)

Ces tendances sont toutes en augmentation depuis les années 2000.  La situation, déjà préoccupante, s’aggrave. (4)

La France est même au-dessus de la moyenne mondiale de personnes souffrant de dépression.

Pourquoi, alors que notre pays compte parmi les plus riches, développés et possédant l’un des systèmes de soins des plus avantageux ?

Car financièrement, l’accès à un psychologue est extrêmement compliqué !

Une consultation chez un psychologue coûte entre 40 et 70 €. Au rythme standard d’une consultation par semaine,  on monte à 200€ par mois.

Tout simplement intenable !

Cela reste hors de portée de la majorité des gens.

Alors que la consultation d'un psychiatre, médecin spécialisé, est prise en charge, un psychologue, , n’est, quant à lui, pas médecin et ne peut émettre aucune feuille de soins.

Leur consultation est alors une charge lourde, parfois insurmontable.

2020 en France : choisir entre manger ou aller consulter

Les Français essaient de trouver des parades, pour s’en sortir tant bien que mal.

Partout sur Internet, les questions affluent.

Sur le site Psychologies (5), Lisak, demande « Comment se soigner sans argent ? » :

J’appartiens, comme on dit, à la classe moyenne. Mon conjoint également. Je suis en grande souffrance financière.

J'ai demandé à ma famille de m'aider, il y a 3 ans, puis 2, puis encore cette année...

J'ai 35 ans et suis encore dans le  rouge...

Je ne dépense pas mes indemnités ni dans des sorties, ni dans des vêtements. C'est juste pour payer mon loyer et les repas... Et chaque mois, c'est encore plus juste que le mois d'avant.

Et elle n’est pas la seule :

Comment se soigner alors ?

Une piste qui revient souvent : consulter un professionnel au sein d’un centre médico-psychologie (CMP).

Ça serait l’idéal.

Seulement, ces établissements sont surchargés.

Les listes d’attente sont extrêmement longues.

À titre d’exemple, les enfants ayant besoin d’aide psychologique (sans pathologie lourde) doivent attendre en moyenne… 6 mois avant d’être reçus dans un de ces centres (6).

Résultat : des mois d’attente pour des rendez-vous de plus en plus courts, afin de pouvoir recevoir le plus de patients possible.

Mais on ne peut pas industrialiser le parcours de soin sans conséquences.

Christophe André, psychiatre témoigne (7) :

« L’hôpital et les services de santé publique s’appauvrissent, alors que la demande d’aide psychologique explose. »

La situation, déjà extrêmement tendue, se complique encore.

Les professionnels de santé sont obligés de se concentrer sur les cas urgents : suicides, addictions, délires, etc. Ils essaient de contenir la souffrance de leurs patients. Mais pendant ce temps-là, aucun travail de prévention n’est effectué.

Or, c’est précisément ce travail en amont  qui est crucial : il permet d’endiguer une évolution vers le pire.

Les personnes en souffrance psychologique doivent donc se tourner vers le privé.

Seulement, cela représente un coût non négligeable.

Beaucoup de praticiens privés, compréhensifs et bienveillants, proposent des réductions. Ce geste est louable, mais ils ne devraient pas avoir à brader leur travail ou leur expertise.

Et puis, c’est souvent trop peu et cela ne fonctionne que pour les personnes que le prix d’entrée n’a pas exclu d’office.

Une épidémie silencieuse qui gangrène la population

La dépression a des causes multiples, qui elles ne sont pas que psychiques :

  • détérioration de la qualité nutritionnelle ;
  • facteurs environnementaux (pollution, perturbateurs endocriniens) ;
  • vieillissement de la population ;

Cette liste montre bien que ce sujet nous concerne tous.

Personne n’est à l’abri

Lorsque ces facteurs se cumulent, on se retrouve face à une véritable épidémie.

Ainsi, la dépression affecte plus particulièrement les populations « à risque » (8) :

  • 56 % des personnes en situation de précarité ;
  • 16 % des femmes ayant accouché ;
  • 12 à 15 % pour le troisième âge.

Or, ce sont aussi les populations ayant le moins de moyens financiers !

Lorsque l’on a une petite retraite, un enfant à élever ou que l’on compte ses billets avec anxiété quand on passe à la caisse, la santé mentale se retrouve reléguée au second plan.

Il reste deux options, qui n’en sont pas vraiment : se passer de soins ou prendre des médicaments.

Les médicaments justement, parlons-en !

La dépression : la vache à lait des industriels

En 2016, 2,6 millions de Français sans maladie psychiatrique lourde ou chronique ont consommé au moins trois fois des antidépresseurs. (9)

Et la note est salée : 2,4 milliards d’euros (9) !

Pour vous donner un ordre d’idée, cela représente 5 fois le déficit des hôpitaux (10).

Alors, on traite des patients à la chaîne, on les parque dans des couloirs pour avoir plus de marge, mais en parallèle on choisit de rembourser à la pelle des antidépresseurs pour des personnes qui n’en n’ont pas forcément besoin.

Pire, ils seraient même dangereux ! Accoutumance, effets secondaires…

Ainsi en novembre 2017, la Haute autorité de santé (HAS) a admis le « mauvais usage des antidépresseurs » (11).

L’assurance maladie veut, elle, relancer le débat autour de ces médicaments, « probablement trop fréquemment prescrits de manière inadéquate » (11).

On marche sur la tête.

On rembourse des médicaments qui ne soignent pas. Et à côté, on ne valorise pas le travail des thérapeutes, qui pourrait limiter le recours à la chimie en effectuant un suivi en amont.

De là à croire que certaines entreprises tirent les ficelles pour entretenir ce double standard, il n’y a qu’un pas.

Et pendant ce temps-là, la situation empire.

La dépression va bientôt devenir la première cause d’arrêt-maladie

Eh oui, la dépression a un coût physique, économique et social simplement hallucinant.

Les maladies psychiatriques coûtent plus cher à l’assurance maladie que les maladies cardiovasculaires ou les cancers. (13)

Je le répète, car c’est tout bonnement hallucinant.

Les maladies psychiatriques coûtent plus cher à l’assurance maladie que les maladies cardiovasculaires ou les cancers.

première dépense de la santé de l'assurance maladie

Résultat, le milieu psychiatrique est au bord de l’implosion.

Depuis 2010, il a dû faire face à 300 000 patients supplémentaires nécessitant un suivi régulier. (13)

Que de mesures coûteuses pour la société et les patients en intense détresse.

Pourtant, il existe une solution simple : le remboursement des consultations chez le psychologue

Et pour une fois, le gouvernement a pris le taureau par les cornes.

Début 2018, l’assurance maladie a testé ce remboursement dans certains départements. Les médecins traitants pouvaient prescrire entre 10 et 20 séances financées en tiers payant, sans avance de frais. (14)

Alléluia !

Et bien, « Oui, mais non » a dit le gouvernement.

L’expérimentation devait durer 4 ans. En janvier dernier, les critères ont été légèrement modifiés.

Pourquoi ?

Le dispositif venait en aide à trop de personnes, tout simplement.

Remboursement des séances psy

Une reculade honteuse de la part du gouvernement

Désormais, le processus est alambiqué au possible : les médecins traitants sont tenus d’appeler l’assurance maladie avant d’établir l’ordonnance.

Finie la liberté de prescription !

Le remboursement est soumis à un accord préalable. (15)

Les médecins doivent ensuite vérifier que leurs patients respectent les « critères d’inclusion » d’une belle grille.

Et pour que cet accord vous soit refusé, il suffit que vous ayez pris des antidépresseurs durant les 24 derniers mois ou des benzodiazépines pendant plus de 3 mois dans les 12 derniers mois.

Or ces médicaments sont utilisés pour traiter des troubles bénins comme l’insomnie !

On voit bien que les nouveaux critères sont volontairement restrictifs, afin d’exclure le maximum de personnes de cette expérimentation.

Cette reculade du gouvernement ne passe pas :

« J’ai eu l’impression, en lisant ces documents, qu’on ne voulait surtout pas que cela se développe trop »,

confie un médecin généraliste (15).

Quel genre de pays voulons-nous être ?

  • Celui qui laisse une part grandissante de sa population s’enfoncer dans un mal-être?
  • Celui qui préfère assommer avec des médicaments sponsorisés par des lobbys ?
  • Ou au contraire un pays qui soigne, qui accompagne et valorise le travail du personnel de santé ?

Trop de gens souffrent en silence.

C’est pourquoi je vous invite à signer d’urgence la pétition suivante.

C’est une mesure évidente qui n’a que trop tardé : la sécurité sociale doit rembourser les séances de psychologue.

Une petite mesure oui, et qui pourrait avoir des effets considérables. Une mesure qui tombe sous le sens.

Alors que la politique de santé de notre beau pays semble se décider derrière les portes closes des ministères, il est temps que la voix citoyenne soit plus forte que les lobbies.

Rejoignez-moi dans ce combat !

Je signe la pétition

  1. https://www.capital.fr/entreprises-marches/depression-vers-un-nouveau-record-en-france-1311485
  2. https://www.quechoisir.org/actualite-psychotherapie-l-experimentation-du-remboursement-placee-sous-controle-n65399/
  3. http://www.leparisien.fr/societe/sante/en-france-une-personne-sur-cinq-souffre-de-maladie-mentale-08-06-2019-8089407.php
  4. https://www.sciencesetavenir.fr/sante/les-cas-de-depression-augmentent-en-france_131301
  5. https://www.psychologies.com/Therapies/Toutes-les-therapies/Psychotherapies/Reponses-d-expert/Se-soigner-sans-argent
  6. http://www.leparisien.fr/societe/sante-mentale-des-enfants-on-est-au-bord-de-la-catastrophe-19-09-2018-7894173.php
  7. https://www.psychologies.com/Therapies/Toutes-les-therapies/Psychotherapies/Reponses-d-expert/Se-soigner-sans-argent
  8. https://www.sciencesetavenir.fr/sante/les-cas-de-depression-augmentent-en-france_131301
  9. https://www.20minutes.fr/sante/2331183-20180905-antidepresseurs-livre-polemique-relance-debat
  10. https://www.capital.fr/polemik/les-antidepresseurs-sont-ils-dangereux-pour-la-sante-1305920
  11. https://www.20minutes.fr/sante/2331183-20180905-antidepresseurs-livre-polemique-relance-debat
  12. https://www.lefigaro.fr/social/2013/10/23/09010-20131023ARTFIG00323-ces-maladies-qui-coutent-le-plus-cher-a-la-secu.php
  13. https://www.lemonde.fr/sante/article/2018/09/07/psychiatrie-un-systeme-de-soins-a-bout-de-souffle_5351639_1651302.html
  14. https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/quand-la-securite-sociale-rembourse-les-seances-chez-le-psychologue-1428041.html
  15. https://www.quechoisir.org/actualite-psychotherapie-l-experimentation-du-remboursement-placee-sous-controle-n65399/

Auteur : Laurence Perrin

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