Dès ce printemps, la bretelle d’accès au village de Crabtree sera considérablement modifiée dans le cadre du projet de réaménagement de la route 158. Les véhicules qui viendront chez nous en provenance de l’ouest vont maintenant emprunter le Chemin des Érables (la « rue barrée », pour les intimes).

En conséquence, c’est tout un milieu de vie qui sera détruit. Notre milieu de vie.

Non seulement cette section de notre précieuse forêt est grandement appréciée des citoyens qui viennent profiter de la nature, c’est également un lieu privilégié pour la faune et la flore. On y retrouve une grande diversité de végétaux, dont des milliers d’érables matures et plusieurs espèces de plantes vulnérables et indigènes.

Nous devons protéger cette richesse.

Les impacts du projet à court terme sont évidents. Et les impacts à long terme, eux, sont dévastateurs tant sur le plan social qu’environnemental.

Nous demandons donc au ministère des Transport du Québec (MTQ) de :

1. SAUVER L’ÉRABLIÈRE

Il n’est pas trop tard pour évaluer d’autres options qui préservent le Chemin des Érables et la forêt avoisinante, tout en étant sécuritaires pour les automobilistes qui empruntent la route 158.  

Par exemple, pour quelle(s) raison(s) l’option d’un carrefour giratoire a-t-elle été rapidement écartée? Pourtant, à la hauteur de Saint-Jacques un peu plus à l’ouest, l’aménagement d’un carrefour giratoire a permis de « renforcer la sécurité routière en plus d’améliorer la fluidité de la circulation de cet axe routier », peut-on lire sur le site du Gouvernement du Québec.

2. LIMITER LA DESTRUCTION DE NOTRE MILIEU DE VIE

Dans le cas où le projet de la bretelle d’accès soit irréversible, nous demandons au MTQ de limiter le déboisement et la destruction de notre précieuse forêt. De plus, nous exigeons :

• La plantation de larges bandes boisées (SANS PLASTIQUE) au nord et au sud des voies sur toute la longueur de la 158 (du moins à Crabtree), et entre celles-ci si elles sont assez espacées.
• La construction d'un mur antibruit sur les futurs ponts de la Ouareau et de la Rouge, ainsi qu'un talus antibruit entre les ponts de la Ouareau et de la Rouge pour réduire la pollution sonore.
• Une compensation financière pour le reboisement.
• L’accès aux plans et tracés, de même qu’à l’étude sur les impacts environnementaux (si une telle étude a été faite).

Finalement, nous tenons à dire que nous connaissons les impératifs de sécurité relatifs à la route 158. De nombreux accidents très graves y ont eu lieu. Nous avons néanmoins l’impression que le réaménagement de la route 158 pourrait se faire dans une optique de sécurité, tout en préservant l’intégrité de notre milieu de vie et de l’érablière. 

Pour plus de détails sur le projet 344 du MTQ, cliquez ici.

Texte: Audrey Desrochers et Bruno Montambault