Scandale des respirateurs artificiels : mobilisez-vous !

Destinataire(s) : Monsieur Braun, ministre de la Santé
Scandale des respirateurs artificiels : mobilisez-vous !

Chère lectrice, cher lecteur, 

Je vous écris aujourd’hui pour attirer votre attention sur un nouveau scandale sanitaire lié à un géant de l’électronique néerlandais. (Pour des raisons légales je ne peux vous révéler le nom de la marque mais vous pouvez le trouver facilement en vous renseignant). 

Il semblerait que l’affaire soit étouffée depuis trop longtemps. 

Peu de médias ont mis en lumière cette sombre histoire, et elle commence à peine à faire parler d’elle. 

C’est pourquoi je me dois de vous en faire part et de vous mettre en garde. 

Je sollicite également votre mobilisation massive afin d’accélérer la régularisation de cette affaire et que justice soit faite pour les victimes. À l’heure où je vous parle, voici ce qu’il se passe.   

Des appareils de santé nocifs pour les utilisateurs ?

Le scandale concerne des respirateurs artificiels.

Ces appareils sont utilisés par des patients souffrant d’insuffisance respiratoire (notamment les personnes sujettes à l’apnée du sommeil) pour les aider à mieux respirer. 

Pour faire simple, cette machine envoie de l’air dans les poumons à travers un masque. 

Depuis une vingtaine d'années, la marque en question est le leader du secteur et les machines mises en causes sont utilisées par près de 5 millions de patients dans le monde, dont 370 000 en France. [1]

Ces appareils sont assez bruyants, le fabricant a donc incorporé une mousse insonorisante en polyuréthane pour réduire la nuisance sonore engendrée. [2]  

Problème : suite à une utilisation répétée, cette mousse se désagrègerait en une poussière plastique potentiellement toxique ! [3]  

Depuis des années, les utilisateurs de ces machines mettent leur santé en danger

De la petite toux anodine… aux cancers mortels ! 

À force d’être exposé à ces particules toxiques quotidiennement, de nombreux symptômes peuvent apparaître.

Voilà les potentiels effets néfastes que l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a recensé pour le moment  [4]  

  • Irritations de la peau, des yeux et des voies respiratoires
  • Toux persistantes
  • Oppression thoracique
  • Infections des sinus
  • Maux de tête et étourdissements
  • Asthme chronique
  • Nausées et vomissements
  • Dommages sur le foie et les reins
  • Risques sérieux de cancer

La liste est longue comme le bras, et va de petits symptômes à des cancers mortels

Pour certains utilisateurs de longue date, quand le scandale éclate, il est déjà trop tard…

C’est le cas de Christian, qui utilise une de ces machines depuis 2005. En avril 2021, on lui diagnostique un cancer de la thyroïde. Voici son témoignage [5]

“J'ai été opéré fin juillet de l'année dernière, on m'a enlevé la partie gauche de la thyroïde. (...) J'ai encore un nodule qui pourrait ramener des métastases et des cellules malignes (...) Médicalement, est-ce qu'il y a un lien entre ce cancer et ce que j'ai inspiré pendant 16 ans ?”

On peut citer aussi l’histoire de Mathieu, qui a vu sa vie basculer à 44 ans : on lui annonce qu’il a contracté un cancer des ganglions. Quelques jours plus tard il apprend que son respirateur pourrait en être la cause : 

“J'ai appris par hasard qu'il y avait une campagne de rappel de mon appareil d'apnée du sommeil. Je souhaiterais savoir pourquoi je n'ai pas été contacté depuis le mois de mai par l’entreprise responsable. Je n'ai reçu aucune lettre. Ils étaient au courant. Pourquoi on ne m'a pas prévenu ? Et bien évidemment, la question la plus importante, c'est savoir si la machine est à l’origine de mon cancer. J'ai l'impression d'être dans un film de science-fiction.” 

Le témoignage de Mathieu est particulièrement poignant et met en avant un aspect encore plus révoltant dans cette affaire : la gestion de cette situation de crise par la firme internationale est un véritable désastre de santé publique qui devrait être sévèrement condamné…

Le business avant la santé ? Un laxisme évident sur cette affaire ! 

Pour bien que vous compreniez l’étendu du scandale, voici une rapide chronologie des événements liés à cette affaire. 

Selon une enquête de la FDA (food and drug administration, l’équivalent américain de l’ANSM), l’entreprise était au courant depuis 2015 des risques sanitaires associés à leurs machines. [6] 

Ce n’est pourtant que le 14 juin 2021 que la marque fait une annonce mondiale du problème et lance une campagne de rappel pour les 5 millions d’appareils concernés. 

La firme aurait-elle donc volontairement ignoré ces appareils défectueux pendant 6 ans ? (Pendant que tous les utilisateurs continuent à les utiliser sans connaître les risques !) 

Suite à ce rappel massif, l’ANSM s’empare de l’affaire. Mais là encore, l’autorité de santé est trop laxiste avec le géant de l’électronique. 

Le 4 février 2022, suite à un contrôle, l’ANSM se rend compte que 8 mois après le début de la campagne de rappel, la plupart des patients n’étaient pas avertis du problème. Ils l’ont découvert dans la presse, ou se sont simplement adressés à leurs médecins suite à des premiers symptômes alarmants. [7]

Pire encore, l’entreprise n’a remplacé que 7% des appareils défectueux, soit à peine 25 000 machines. [8] Autant vous dire que la réactivité de l’entreprise est ridicule comparé à la gravité de la situation… 

Suite à ce constat, l’ANSM décide de contraindre la marque à accélérer le remplacement des appareils par la prise d’une décision de police sanitaire le 7 février 2022. [9] Celle-ci impose un remplacement d’au moins 75% des machines d’ici juin 2022. Elle impose également que la campagne de rappel soit terminée d’ici décembre 2022.

Comble du culot, la marque mise en cause annonce le 11 février 2022 son désaccord avec cette mesure dans un communiqué de presse: “La décision de police sanitaire de l'ANSM est injustifiée et nous étudions la possibilité d'intenter un recours contre cette décision dans les plus brefs délais” [10]

Depuis l’affaire est restée très discrète dans les médias…

L’ANSM a annoncé le 30 juin 2022 qu’en France, l’entreprise avait remplacé seulement un tiers des machines concernées et n’a donc pas respecté la décision de police sanitaire. [11]

Les industriels semblent donc imperméables aux injonctions des autorités qui paraissent impuissantes dans cette affaire. 

Selon Christian Trouchot, le président d’Airas, une association d’insuffisants respiratoires : 

"C'est un scandale sanitaire qu'on étouffe pour des raisons financières. Cette affaire deviendra le Mediator de la respiration, je le dis haut et fort" [12]

Des patients pris en otage

Vous l’avez compris, cette sinistre affaire de santé publique traîne en longueur dans le silence le plus total, et cela au détriment de la vie des personnes dépendantes de ces respirateurs artificiels. 

En effet, bien que ces appareils nuisent à la santé des patients, l’ANSM n’a d’autres choix que d’inciter les utilisateurs à continuer leur traitement en attendant le remplacement de leur machine… [13]

S’ils arrêtent le traitement, les patients risquent une aggravation de leur insuffisance respiratoire et bien d’autres problèmes de santé graves.

Encore une fois Christian Trouchot témoigne : 

“Nous, les utilisateurs, on est entre le marteau et l'enclume. D'un côté ne pas avoir de machine, c'est jouer à la roulette russe, c'est augmenter le risque d'AVC, d'arrêt cardiaque, d'hypertension, mais de l'autre, on continue d'inhaler potentiellement toutes ces cochonneries.” [14]

Imaginez que vous n’ayez pas d’autres choix pour survivre que de vous brancher tous les jours à une machine qui peut lentement nuire à votre santé…

C’est exactement ce que des milliers de personnes vivent depuis le début de ce scandale ! 

Je fais appel à votre mobilisation générale 

Aujourd’hui je lance donc cette pétition pour qu’ensemble nous exercions une pression supplémentaire sur la marque.

Ajoutons notre pierre à l’édifice pour accélérer les procédures de remplacement des machines et réclamons des sanctions fermes à l’encontre de cette entreprise. 

Rejoignez-moi et signez cette pétition pour essayer d’obtenir justice pour les victimes de ce scandale sanitaire. 

Par le biais de nos signatures nous réclamons : 

  • Des contrôles sanitaires renforcés sur les appareils de santé AVANT leur mise en circulation sur le marché
  • L’accélération de la procédure de rappel des respirateurs artificiels
  • Une information transparente sur le nombres de machines remplacées d’ici décembre 2022
  • L’attribution d’un pouvoir d’action plus important à l’ANSM qui semble être impuissante dans cette affaire
  • Des sanctions exemplaires contre l’entreprise.
  • Un dédommagement adéquat pour toutes les victimes dont on a négligé la santé pendant trop longtemps   

Plus nous aurons de signatures, plus cette pétition aura du poids. Alors n’hésitez pas à rejoindre notre cause !

Bien à vous,

Philippe Rivière

Auteur : Philippe Rivière

<% $t("Number of signatures:") %>

En signant la pétition j'accepte que Les Lignes Bougent traite mes données à des fins de gestion des signatures et des commentaires. J’accepte également d’être informé(e) des actions citoyennes initiées via Les Lignes Bougent. Pour en savoir plus sur ces traitements et sur mes droits, je consulte la politique de confidentialité. Tout commentaire doit respecter la charte des contenus de la communauté LLB. Lire la charte.
<% $t("Hour") %> <% $t("Postal Code") %> Nom
<% signature.lapse %> <% signature.details.postalCode %> <% signature.details.name %> <%signature.details.surname %>

Commentaires