Douleurs chroniques : les oubliées de notre système de santé

Pour une reconnaissance officielle de la douleur chronique comme une maladie

 

Destinataire(s) : Ministre de la santé
Douleurs chroniques : les oubliées de notre système de santé

Plus de 60% des patients admis aux urgences ont une douleur modérée à sévère. (1)

Ce type de douleur est souvent traité avec des médicaments contenant de la codéine. (2)

Mais un patient douloureux sur deux n’en reçoit pas au moment où il arrive à l’hôpital. 

Ils ne reçoivent RIEN contre la douleur.

Vous l’avez peut-être déjà remarqué pour vous ou l’un de vos proches, lors d’une consultation médicale, l’évaluation de la douleur du patient n’a rien de systématique

C’est comme si le sujet n’intéressait PAS le corps médical. 

Ce sont les symptômes que l’on regarde, ou le carnet de vaccination mais la douleur semble ne pas compter. 

C’est elle pourtant qui a fait se déplacer le patient. 

Son premier souhait est qu’elle diminue ou qu’elle disparaisse. 

Quand la douleur s’installe...

La douleur chronique est encore moins bien prise en considération. 

Elle dure plus de 3 mois et peut être permanente ou cyclique. (3)

La douleur chronique réunit par exemple (1,4) : 

  • les maux de dos
  • les maux de tête : migraines et céphalées ;
  • les douleurs liées au cancer ;
  • la fibromyalgie qui est une douleur chronique diffuse, accompagnée de fatigue, de troubles du sommeil, cognitifs et stomachiques (5)
  • les douleurs post-AVC ;
  • les douleurs de l’enfance ;
  • les rhumatismes ;
  • les douleurs liées à des infections chroniques comme lyme ;
  • les effets secondaires liés à la prise de médicaments comme les statines par exemple qui peuvent provoquer des douleurs musculaires ; 
  • les douleurs post chirurgie ;
  • etc. 

La douleur chronique peut avoir des effets délétères sur le quotidien des patients.

C’est d’abord un poids de plus sur le moral et le psychisme. 

Cela crée un mal être qui rend les relations humaines plus tendues. 

Mais ce n’est pas tout. Certains patients sont obligés de cesser leur travail ou de prendre un mi-temps. (6)

C’est une souffrance TOTALE

La douleur est l’affaire de TOUS !

Peut-être avez-vous connu des épisodes de douleur chronique dans votre vie. 

Cela vous arrive peut-être encore. 

Vous n’êtes pas seul !

En France :

  • La fibromyalgie touche 1,6% de la population, soit près d’un million de personnes. Leur moyenne d’âge est de 48 ans. Cela veut dire que de nombreux patients ont moins de 50 ans. (7,8)
  • Les lombalgies touchent deux travailleurs sur trois au cours de leur vie professionnelle. Elles représentent 20% des accidents du travail. (9)
  • 53% des patients atteints de cancer souffrent de douleurs ; Seuls 5% d’entre eux sont contrôlés pour la douleur ; (1)
  • En tout, cela signifie que plus de 12 millions de Français au moins souffrent de douleurs chroniques en 2021

Pour une reconnaissance officielle du patient douloureux !

Pourtant, à ce jour, la douleur chronique n’est PAS reconnue comme étant une maladie. (1)

Il n’existe pas de spécialité médicale pour la douleur. 

La profession médicale ne semble pas organisée pour faire face à la douleur.

Pire, les souffrances physiques infligées à l’hôpital ne sont pas prises en compte. 

C’est comme si la douleur n’était pas un sujet. 

Pas de diagnostic de la douleur 

Lorsque vous consultez à l’hôpital ou en ville, vos douleurs ne sont que rarement prises en compte. 

De toute façon, le médecin n’a plus le temps de diagnostiquer votre douleur. 

Le temps moyen d’une consultation serait de 17 minutes chez les généralistes. (10)

C’est moins de temps que pour vous faire couper les cheveux ! 

Dans ce laps de temps, le médecin ne peut pas à la fois vous interroger, vous ausculter et évaluer votre degré de douleur. 

Cela explique que les patients douloureux se sentent laissés pour compte

Des associations de patients compétentes et structurées

Sur le terrain, les patients se sont organisés. 

Il existe aujourd’hui de nombreux organismes qui les représentent et défendent leurs droits. 

C’est le cas par exemple de :

  • l’Association Francophone pour Vaincre les Douleurs (11) ;
  • FibromyalgieSOS (12) ;
  • Fibromyalgie France (13) ;
  • France Assos Santé (14) ;
  • la douleur et la patient douloureux ; (15)
  • etc. 

En 2017, la Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD), a publié un livre blanc de la douleur. 

Les constats établis sont très clairs : 

  • Il n’y a PAS aujourd’hui en France de médecine de la douleur
  • Il n’y a pas ou peu de prise en charge spécifique de la douleur et les centres dédiés sont en train de péricliter. 
  • La mauvaise prise en charge de la douleur aiguë crée des patients douloureux chroniques.
  • Les céphalées chroniques coûtent 2 milliards d’euros à la sécurité sociale tous les ans ;
  • Les migraines chroniques coûtent 1 milliard d’euros à la sécurité sociale tous les ans ;
  • Une lombalgie ou une fibromyalgie coûte 6000 euros par patient et par an

Les solutions de santé contre la douleur existent 

Ces lacunes du système médical sont d’autant plus choquantes que les solutions pour accompagner les patients existent. 

Ce sont des traitements que les médecins oublient de prescrire parfois (16) :

  • le protocole MEOPA : mélange d’oxygène et de protoxyde d’azote ;
  • médicaments antalgiques à action rapide par voie orale ou perfusion ;
  • les anesthésiques locaux en crème, en spray, en gel ou en injection sous cutanée ;
  • les opioïdes.

Il existe aussi des solutions alternatives qu’ils ne connaissent pas :

  • la prise de vitamine C orale ou sous perfusion. Cette méthode a été validée par différentes études. L’une d’entre elles portait sur des patients opérés du poignet. La majorité des patients ayant consommé de la vitamine C souffraient moins que ceux ayant pris le placebo. (17)
  • les plantes médicinales contre la douleur comme l’arnica pour les chocs, la presle pour l’arthrose, la grande camomille pour les douleurs féminines. (18) 
  • l’alimentation anti-inflammatoire, qui inclut notamment prise quotidienne de jus de citron et permet de faire baisser l’inflammation du corps à l'origine de la douleur. (19). 

Changeons de cap !

Aidez-moi à faire prendre conscience de l’étendue du problème aux pouvoirs publics. 

Aidez-moi à faire baisser le nombre de douleurs inutiles chez les patients : à l’hôpital, en centre de soins, en ville ou en Ehpad. 

Aidez-moi à faire diminuer le temps des douleurs chroniques. 

Il est POSSIBLE de faire changer les choses. 

Les solutions EXISTENT. 

Les personnes compétentes pour les mettre en place SONT LA. 

Mobilisez-vous avec moi. 

Signez notre grande pétition. 

Faites la signer autour de vous. 

Informez vos proches. 

La douleur n’est PAS une FATALITÉ. 

Le plus souvent, c’est le résultat d’une mauvaise organisation et d’un manque de temps et de compétence des soignants. 

Nous devons les aider.

Avec votre soutien, nous y arriverons. 

Signez notre grande pétition !

Un grand merci,

Florent Cavaler 

 

Pour une reconnaissance officielle de la douleur chronique comme une maladie !

Attendu que 12 millions de Français au moins souffrent de douleurs chroniques en 2021 ;

Attendu que 70% d’entre eux ne reçoit pas de traitement approprié pour ces douleurs, ce qui représente plus de 8 millions de personnes ;

Attendu que la douleur est le premier motif de consultation dans les services des urgences et auprès des médecins généralistes 

Attendu que la douleur chronique représente un enjeu économique considérable puisque les personnes qui en souffrent consomment de nombreux médicaments ;

Attendu que moins de 3 % des patients souffrant de douleur bénéficient d'une prise en charge dans un des centres spécialisés dans le traitement de la douleur.

Attendu que ces centres spécialisés dans l'accompagnement de la douleur manquent de moyens et de matériel ;

Attendu que 30 % de ces centres risquent de disparaître dans les 10 ans si rien est fait ;

Plus de 60% des patients admis aux urgences ont une douleur modérée à sévère et moins d'un sur deux reçoit un traitement antalgique à l'admission

Attendu que la douleur chronique est l’une des premières causes d’absentéisme professionnelle en France ;

Attendu que le coût de la prise en charge des migraines et céphalées, prises ensemble, s’élève à 3 milliards d’euros par an ;

Attendu que les douleurs physiques aiguës et chroniques ajoutent à la souffrance des patients en psychiatrie dont le comportement peut devenir plus agressif et dangereux lorsqu’ils sont concernés ;

Nous vous demandons solennellement :

  • de reconnaître les douleurs chroniques comme une maladie à part entière ;
  • de reconnaître la médecine de la douleur comme une spécialité médicale ;
  • de reconnaître la douleur provoquée par les soins ;
  • financer les centres spécialisés de la douleur pour leur éviter qu’ils ne disparaissent alors qu’ils disposent d’un savoir-faire qu’il convient au contraire de valoriser et de transmettre aux médecins généralistes et aux urgentistes (a minima). 
  • à encourager de manière systématique l'évaluation de la douleur chez les patients lorsqu’il consultent que ce soit en médecine de ville ou à l’hôpital ;
  • Mieux évaluer les traitements de la douleurs ;
  • Définir un plan de prévention des douleurs chroniques incluant le mode de vie, l’alimentation et la pollution environnementale. 

Veuillez agréer l’expression de nos salutations citoyennes,

Auteur : Florent Cavaler

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