Stop à l’abus d’anti-inflammatoires pour le dos : exigeons des solutions adaptées !

Destinataire(s) : Ministre de la Santé
Stop à l’abus d’anti-inflammatoires pour le dos : exigeons des solutions adaptées !

Lombalgie, sciatique, douleurs chroniques… Des millions de Français souffrent du dos.

Mais face à cette douleur devenue quasi épidémique, la réponse médicale reste bien trop souvent la même : une prescription automatique d’anti-inflammatoires.

Cette solution rapide soulage à court terme, mais elle masque la douleur sans en traiter la cause. Pire : elle peut exposer les patients à des complications graves.

1. Un réflexe systématique : anti-inflammatoires à tous les étages

En France, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène ou le kétoprofène sont prescrits en première intention pour presque toute douleur dorsale, souvent sans analyse approfondie, ni exploration de solutions alternatives.

La Haute Autorité de Santé rappelle pourtant que la lombalgie est souvent bénigne et évolue favorablement sans traitement médicamenteux dans plus de 90 % des cas¹.

Malgré cela, près d’un Français sur deux souffrant du dos se voit prescrire des AINS, parfois pendant des semaines, voire des mois.

Les consultations sont parfois trop rapides, les solutions de fond (kiné, activité physique, posture, hygiène de vie) ne sont pas expliquées, et le patient repart avec une ordonnance par défaut.

Est-ce normal que la douleur dorsale, souvent liée à un déséquilibre musculaire ou postural, soit systématiquement "traitée" à coups de comprimés ?

2. Des risques trop souvent sous-estimés pour la santé

Les AINS sont perçus comme des médicaments anodins. Mais leurs effets secondaires sont bien réels, et parfois graves :

Ulcères, gastrites, hémorragies digestives : jusqu’à 30 % des utilisateurs chroniques d’AINS présenteraient une irritation de la muqueuse gastrique².

Insuffisance rénale : les AINS pourraient réduire la perfusion rénale et provoquer des lésions, notamment chez les personnes âgées ou déshydratées³.

Infarctus et AVC : certaines études montreraient un risque accru de 30 à 50 % d’événements cardiovasculaires lors d’un usage prolongé⁴.

Perturbateurs endocriniens ? L’ibuprofène notamment est suspecté d’altérer la production hormonale chez l’homme, selon la revue Prescrire⁵.

Et pourtant, ces médicaments sont toujours disponibles sans ordonnance, dans toutes les pharmacies.

Qui informe vraiment les patients des risques, souvent banalisés, de ces traitements de "confort" ? Signons pour que les patients soient mieux informés !

3. Des alternatives efficaces… mais négligées

La HAS elle-même le reconnaît : l’approche non médicamenteuse devrait être la première ligne de traitement de la lombalgie chronique. Pourtant, dans les faits, ces solutions restent peu proposées :

La kinésithérapie et les exercices adaptés améliorent la posture, la tonicité et diminuent les récidives.

Des plantes comme le curcuma, la boswellia, l’harpagophytum offrent des effets anti-inflammatoires démontrés sans effets secondaires graves.

Le yoga, l’acupuncture, la marche active ou la rééducation posturale sont validés par plusieurs études cliniques⁶.

Et pourtant, ces approches sont peu remboursées, peu valorisées, et rarement prescrites.

Pourquoi ? Par manque de temps, de formation, ou simplement parce que ces alternatives ne rapportent rien aux laboratoires ?

Face à une douleur chronique, pourquoi ne pas privilégier des méthodes respectueuses du corps, plutôt que des médicaments à risque ?

4. Une spirale coûteuse pour la santé publique et l’environnement

Le sur-recours aux anti-inflammatoires a un coût considérable :

Coût économique : hospitalisations dues aux complications (ulcères, saignements, insuffisance rénale) qui pourraient être évitées.

Coût écologique : les résidus d’AINS sont aujourd’hui détectés dans l’eau potable et les cours d’eau. Ils impactent la faune aquatique et s’ajoutent à la pollution médicamenteuse.

Coût humain : chaque traitement de confort banalise la douleur, retarde une prise en charge globale, et engendre une dépendance aux solutions rapides et non durables.

Et tout cela pour des douleurs qui, dans la majorité des cas, pourraient être traitées autrement.

5. Nous demandons des mesures immédiates !

➡ Encadrement strict des prescriptions d’AINS pour les douleurs dorsales non urgentes.

➡ Évaluation systématique de solutions alternatives avant toute prescription prolongée.

➡ Valorisation de la prévention et de la rééducation dans le parcours de soins.

➡ Remboursement étendu des approches complémentaires validées (activité physique adaptée, phytothérapie, kiné renforcée).

➡ Campagnes nationales d’information sur les risques liés à l’automédication et à l’abus d’AINS.

Il est temps de sortir du réflexe anti-inflammatoire, pour offrir à chaque patient une approche plus globale, plus durable, et plus humaine. Pour en finir avec cet abus, signons la pétition !

Auteur : Philippe Rivière

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