Il y a plus d’un an, la loi AGEC (Anti-gaspillage pour une économie circulaire) entrait en vigueur et obligeait les supermarchés à redistribuer leurs invendus. [1]

La fin des bennes à ordures débordant de vivres propres à la consommation ? Apparemment pas !

Suite au blocage de la plateforme logistique d’une célèbre chaîne de supermarché à Allonnes (72) le 3 mai 2023, l’équivalent d’1 tonne de nourriture a été jeté ! [2]

L’alerte, lancée par un employé courageux, a permis de découvrir pas moins de 12 conteneurs remplis de vivres, dont beaucoup n’avaient même pas atteint la date de péremption !

On parle d’aliments préparés, mais aussi et surtout de yaourts, de sacs de pomme de terre, de laitues, d'échalotes…

Des produits de première nécessité qui manquent cruellement à un très grand nombre de Français en cette période de crise !

Conformément à la loi en vigueur depuis janvier 2022, les responsables étaient tenus de redistribuer ces vivres. [3]

Ils auraient pu soutenir l’action des banques alimentaires, les offrir à des associations locales ou à leurs employés aux salaires les plus faibles.

Des dizaines de familles auraient alors bénéficié d’un coup de pouce bienvenu, à l’heure où les caddies sont de plus en plus difficiles à remplir.

Mais la grande distribution nous a déjà fait comprendre depuis longtemps que la solidarité et le respect des lois ne faisaient pas partie de leur cahier des charges ! 

De fausses excuses suffisent-elles à se soustraire aux sanctions pénales ?

Face à l’ampleur du scandale, les dirigeants de la marque mise en cause ont évidemment tenté de se justifier.

Ils évoquent une « rupture de la chaîne du froid » de plusieurs jours causée en partie par le mouvement de grève.[4]

Dans ce contexte, il serait évidemment interdit de donner ces denrées à qui que ce soit, pour des raisons d’hygiène…

Sauf que, selon la Force Ouvrière présente sur place, cette explication ne tient pas !

Les laitues et autres salades visibles sur la vidéo ne montrent, de fait, aucun signe de détérioration, ce qui paraît hautement improbable si elles avaient passé plusieurs jours à température ambiante.

Est-ce là une façon pour eux de se soustraire aux sanctions pénales ?

Le doute est permis, et nous ne devons pas l’ignorer !

C’est la première fois depuis la loi anti-gaspillage qu’un tel scandale est révélé… 

À nous de faire en sorte que ce soit la dernière !

Pour éviter de nouveaux scandales, agissons maintenant !

Il faut montrer aux géants de la distribution que le gaspillage alimentaire n’est PAS une option envisageable.

Notre planète menacée par la surexploitation ne nous permet plus ce genre de pratiques irresponsables.

D’autant plus lorsque le pouvoir d’achat de millions de Français est en péril…

… Et que les rumeurs laissent à penser que cette pratique est monnaie courante au sein de la grande distribution.

Il y a désormais suffisamment de mesures incitatives (fiscalité avantageuse, réduction des coûts…) pour éviter d’en arriver là.

Si les géants de la grande distribution ne le comprennent pas, ils devront en répondre.

Nous devons : 

• Mobiliser les autorités publiques et leur demander qu’une enquête approfondie soit menée dans tout le secteur
• Exiger la sentence maximale pour ce délit, afin de dissuader toute récidive

Mais pour cela, nous avons besoin du plus grand nombre de signatures possibles.

Il en va de notre solidarité envers toutes ces personnes qui ne parviennent plus à joindre les deux bouts.

Il en va de notre reconnaissance envers nos agriculteurs qui se tuent à la tâche 7 jours sur 7 pour nous fournir ces vivres.

Il en va aussi des valeurs profondément humaines que ce système met en péril : le partage, le bon sens, le respect des autres et du fruit de leur travail.

Signez la pétition et mettons fin ensemble au gaspillage alimentaire illégal !